Emeutes en Nouvelle-Calédonie : le dossier judiciaire ne sera pas dépaysé

Tribunal : auditions des 11 militants de la CCAT et décision de leurs transferts vers l'Hexagone.
Le parquet général de Nouméa a rejeté la demande de dépaysement des dossiers des militants de la CCAT, accusés d’avoir commandité les émeutes en Nouvelle-Calédonie, ont confirmé, jeudi 12 septembre, deux de leurs avocats.

Une décision “sans surprise” pour Me Chauchat et Calmet, “hautement prévisible”, selon Me Ortet. Ces avocats, qui défendent une partie des militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) ont confirmé jeudi 12 septembre que le parquet général avait rejeté leur demande de dépaysement du dossier. 

Sept militants, dont Christian Tein, le leader de la CCAT qui vient d’être nommé à la tête du FLNKS, avaient été transférés le 23 juin dernier dans l’Hexagone pour y être placés en détention provisoire. Depuis, Brenda Wanabo et Frédérique Muliava sont sorties de prison, mais restent sous contrôle judiciaire à 17 000 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie. 

Le dossier est entre les mains de deux juges d'instruction à Nouméa. Une situation difficilement tenable pour François Roux, avocat du FLNKS qui avait rappelé en déposant la demande de dépaysement que “le haut-commissaire a traité nos clients de voyous et de mafieux. Les conditions sur place ne sont pas réunies pour une justice sereine." 

Révision des chefs d'accusation

Me Roux se disait aussi "certain que des chefs d’accusation méritent d’être révisés voire abandonnés. Ce serait sans aucun doute le cas si le dossier était repris ici." Parmi les chefs d'accusation formulés contre Christian Tein et les militants de la CCAT : complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, participation à une association de malfaiteur en vue de la préparation d’un crime et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences.