C'est une décision qui ne manquera pas de faire réagir. Actuellement en détention provisoire à Mulhouse, en Alsace, en attente d'un procès après les émeutes de mai, Christian Tein est nommé président du FLNKS. Information confirmée ce dimanche matin par Laurie Humuni du Rassemblement démocratique océanien, parti politique à l'animation du bureau politique du front indépendantiste. "C'était symbolique de le placer à la tête du FLNKS, avec tout ce qu'il s'est passé le 21 février (et la venue de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie, NDLR). C'était une décision importante pour la base et les groupes de pression."
Leader de la CCAT et commissaire général de l'Union calédonienne, sa nomination avait été proposée dans un premier temps par la Cellule de coordination des actions de terrains, puis par l'UC après son comité directeur de Voh.
Décision non validée par le Palika, ni l'UPM
Une nomination acceptée par les seules composantes du FLNKS présentes lors de ce 43e congrès, c'est-à-dire uniquement l'UC et le RDO puisque le Palika et l'Union progressiste en Mélanisie avaient décidé de faire l'impasse sur le déplacement à Koumac.
De quoi rendre fragile cette nomination. À la veille du rendez-vous dans le Nord, le Palika prévenait dans un communiqué que "dans la mesure où deux des quatre composantes seront absentes, ce rassemblement ne peut pas être un congrès du FLNKS et ce qu'il en sortira n'engagera en aucun cas le Palika."
Un choix assumé malgré tout par les militants présents à Koumac explique Laurie Humuni. Pour elle, cette décision "n’est peut-être pas partagée par tout le monde, mais la majorité a voulu que ce soit Christian Tein".
Cela fait depuis près de 20 ans que le FLNKS n'a plus de président. Roch Wamytan est le dernier en date à avoir occupé le poste entre 1995 et 2001.