Sur les 7 000 personnes handicapées à plus de 50 % que compte la Nouvelle-Calédonie, 4 300 sont reconnues comme travailleurs handicapés. Mais seules 500 ont un emploi salarié à proprement parler. Pourtant, depuis 2009, les entreprises de plus de vingt employés ont l'obligation de consacrer 2,5 % de leur masse salariale à l’embauche de personnes en situation de handicap. Une loi qui peine à convaincre, puisque peu jouent le jeu et beaucoup préfèrent s’acquitter de cette somme sous forme de pénalité.
Un référentiel de toutes les aides
Pour tenter d’inverser la tendance, le gouvernement a présenté ce lundi l’éventail des aides existantes afin d'inciter les employeurs à embaucher. "C'est un référentiel qui permet de synthétiser toutes les aides dont peuvent bénéficier les personnes en situation de handicap, ainsi que toutes les entreprises susceptibles de les recruter. Ce qui permet à chacune des personnes concernées de se sentir mieux dans sa vie en tant qu'acteur de la société, et aux entreprises, de participer à une société plus inclusive", explique Thierry Santa, en charge du handicap.
"Expliquer aux entreprises la nécessité de faire de l'inclusion"
Si la route est encore encore longue pour insérer les handicapés dans le monde du travail, le président du collectif Handicaps salue cette avancée. "A l'inverse des pays anglosaxons, qui ont dans tous les services des personnes en situation de handicap, ici, dans notre système d'entrepeunariat, on a l'impression que c'est une maladie. Mais non !" s'exclame Jean Saussay. "Ce qu'il faut, c'est expliquer aux entreprises le bien, et la nécessité, même, de faire de l'inclusion (...) On peut penser que dans les années à venir, on va pouvoir résorber le nombre de personnes en situation de handicap en attente de trouver un emploi."
Dans le viseur du gouvernement d’ici la fin de l’année, une mesure permettant le recours aux handicapés par les boîtes d’intérim.