Un groupe de lycéens australien avait fait valoir que la ministre australienne de l'Environnement, Sussan Ley, devait prendre en compte les conséquences du changement climatique sur les enfants lorsqu'elle approuve de nouveaux projets d'exploitation de combustibles fossiles. Un jugement de la Cour fédérale est intervenu, mardi 15 mars, pour les débouter.
En juillet 2020, un juge leur a pourtant donné raison, estimant que la ministre doit "éviter de causer des dommages corporels ou la mort" aux moins de 18 ans en raison des "émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre". Mais le ministère avait aussitôt fait appel de ce premier jugement.
Mardi, la Cour fédérale s'est rangée du côté du ministère, en raison notamment de "l'augmentation minime du risque" que représente la mine de charbon au centre de l'affaire, la mine Vickery, exploitée par Whitehaven.
Pas de réaction du gouvernement
Anjali Sharma, 17 ans, s'est dit "dévastée" comme ses camarades par la décision. "Il y a deux ans, l'Australie était en feu, aujourd'hui, elle est sous les eaux. Brûler du charbon rend les incendies de forêt et les inondations plus catastrophiques et plus meurtriers. Quelque chose doit changer", a-t-elle exhorté.
Izzy Raj-Seppings, 15 ans, veut retenir l'aspect positif du jugement. "Le tribunal a admis que les jeunes supporteront l'essentiel des impacts de la crise climatique", a-t-elle déclaré, estimant qu'il s'agit d'une étape importante dans les litiges relatifs au climat.
Les avocats des lycéens doivent décider s'ils interjettent appel auprès de la plus haute instance judiciaire du pays. Le gouvernement australien n'a pas pour l'heure répondu aux demandes de réaction.