Dès 7 heures du matin, de nombreuses personnes étaient mobilisées pour l'enseignement catholique à l'occasion d'une marche pacifique à Nouméa. Près de 1 000 personnes, du Nord, du Sud et mêmes des îles étaient attendues.
Sœur Christine (à droite sur la photo ci-dessous) est venue spécialement de Houaïlou : "Ce qui me mobilise autant, ce sont les enfants. Les parents font confiance à l'établissement privé. On a besoin de clarté et de stabilité pour accompagner nos enfants au mieux dans la solidarité." Un car de 60 personnes était attendu de la côte Est.
Manuela est cantinière pour la DDEC à la Vallée-du-Tir, à Nouméa : " Je suis là comme tout le monde, on a besoin qu'on nous rémunère."
Manque de moyens
"Nous sommes là pour défendre l'enseignement catholique", lance Jacqueline Limousin, nouvelle directrice des écoles mondoriennes de Cluny Conception et Saint-Louis. "Il nous manque des moyens, oui. Nous avons dû fermer nos cantines. Peut-être qu'au mois d'août, on va devoir fermer ce service-là car il nous manque plus d'un milliard sur l'ensemble des écoles."
A La Foa, Cécile est diretrice par interim : "On sait très bien que dans quelques mois, on va vers la fermeture et le licenciement de plusieurs personnes. On n'est déjà pas en effectif plein pour fonctionner commme il faudrait et si on nous enlève encore, on ne fonctionnera plus." Ils étaient ce vendredi une petite quinzaine venus de La Foa. Une autre conséquence inquiète la directrice. "Si les internats scolaires disparaissent, les gens ne pourront plus emmener leur enfants à l'école et ne pourront plus les scolariser."
Le directeur de l'école Saint-Joseph à Ouvéa, Benjamin, est venu accompagné d'une trentaine de personnes de l'île. Comme les autres, il constate un "vrai manque de moyens pour fonctionner." " Ça baisse d'année en année", ajoute-t-il.
Parents et enfants sont solidaires du mouvement. Quand la marche commence, elle compte près de 3 000 participants, selon la police, et 7 000, selon l'organisation.