Il avait été pris la main dans le sac. Le 11 août 2022 à 1h30 du matin, notre homme avait été contrôlé à Poya par les gendarmes et les gardes nature de la province Sud. Dans son bateau, trente crabes de palétuviers, dont huit d’une taille inférieure au minimum réglementaire (14 cm) et, cachée sous la banquette, une tortue verte de 50 cm de longueur encore vivante. Elle vient tout juste d'être pêchée.
Monsieur n'en est pas à son coup d'essai, il est connu des services de la province pour régulièrement dépasser les quotas de pêche et pêcher des animaux trop petits. Des faits qu'il reconnait, tout comme l'interdiction de pêche des tortues vertes.
C'est donc en Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, aussi appelé procédure de "plaider coupable" qu'il a été jugé ce lundi. Le contrevenant a écopé de 4 mois de prison ferme à accomplir sous bracelet électronique et 40 000 francs d’amende. Il devra aussi payer 240 000 francs à la province Sud comme indemnisation de son préjudice environnemental.
Pour mémoire, la pêche ou la mutilation des tortues marines est punie d'un an de prison et de 1 780 000 francs d'amende. Pour ce qui est de la pêche de crabes de palétuviers trop petits, en trop grand nombre ou entre le 1er décembre et le 31 janvier, elle est punie d'une amende de 2 684 000 francs