Des fragments d’ADN dans l’eau de mer, révèlent la présence dans nos eaux d’espèces rares et craintives de requins que l’on pensait disparues ! Ce procédé ouvre des perspectives infinies pour étudier des espèces furtives ou encore menacées.
•
Ces découvertes ont été publiées dans les plus grands journaux américains, une publication qui fait un buzz scientifique au niveau planétaire.
Cette étude internationale menée par l’IRD vient de révéler la diversité invisible des requins de NC dans l’analyse de leur ADN avec seulement un peu d’eau.
« Cette fois ci, c’est l’IRD qui porte la publication » explique Laurent Vigliola, chercheur en biologie marine à l’IRD. « On fait de l’écologie, et on utilise cette technologie, plus les technologies traditionnelles qu’on utilise en Nouvelle-Calédonie depuis de nombreuses années, c’est à dire la plongée sous-marine et les caméras appâtées qui permettent de mesurer l’abondance et la diversité des poissons, et on le compare avec cette nouvelle technologie d’ADN environnemental. »
La combinaison des techniques est primordiale.
« Ces 17 espèces manquantes sont-elles extirpées ? C’est à dire, on a des extinctions locales d’espèces, ou est-ce qu’on n’arrive pas à les voir ? » poursuit Laurent Vigliloa. « Si on a une espèce qui est complètement disparue, il faudra par exemple la réintroduire. Donc l’enjeu, en écologie, en conservation de la nature, il est immense. Est-ce qu’il y en a certaines qui ont vraiment disparu localement ou est-ce qu’il reste quelques individus ? Et là, on trouve qu’avec 22 échantillons d’eau à peine, on observe plus d’espèces qu’avec 3000 plongées et 400 caméras appâtées. »
« La réalité est que, dans le monde, pour la moitié des espèces de requins, on n’a aucune information scientifique et donc on n’est pas capable de dire le statut de ces espèces » explique Laurent Vigliloa. « Donc l’ADN environnemental, pour ce genre d’espèces, va permettre de collecter de l’information scientifique et donc éclairer les décideurs sur le statut de ces espèces. Mais on peut parler des dugongs, des tortues et de tous les animaux. Donc, voilà, c’est un nouvel outil qui vraiment va être d’une aide précieuse pour évaluer l’état des animaux et aider les décideurs à ensuite prendre les mesures de précaution pour les protéger s’ils sont en danger ».
Retrouvez ci dessous l'étude parue en anglais dans la revue Science Advances
Cette étude internationale menée par l’IRD vient de révéler la diversité invisible des requins de NC dans l’analyse de leur ADN avec seulement un peu d’eau.
Les fragments d’ADN
Première publication en décembre dirigée par les collègues généticiens anglais. Ils ont montré qu’il était possible de déterminer les espèces de requins simplement en prélevant de l’eau et en regardant les fragments d’ADN laissés par ces animaux dans l’eau.« Cette fois ci, c’est l’IRD qui porte la publication » explique Laurent Vigliola, chercheur en biologie marine à l’IRD. « On fait de l’écologie, et on utilise cette technologie, plus les technologies traditionnelles qu’on utilise en Nouvelle-Calédonie depuis de nombreuses années, c’est à dire la plongée sous-marine et les caméras appâtées qui permettent de mesurer l’abondance et la diversité des poissons, et on le compare avec cette nouvelle technologie d’ADN environnemental. »
Plus d’espèces repérées avec 22 échantillons qu’en 3000 plongées
Il y a en Nouvelle-Calédonie 49 espèces de requins, dont 26 dans des eaux peu profondes. 9 seulement ont été observées.La combinaison des techniques est primordiale.
« Ces 17 espèces manquantes sont-elles extirpées ? C’est à dire, on a des extinctions locales d’espèces, ou est-ce qu’on n’arrive pas à les voir ? » poursuit Laurent Vigliloa. « Si on a une espèce qui est complètement disparue, il faudra par exemple la réintroduire. Donc l’enjeu, en écologie, en conservation de la nature, il est immense. Est-ce qu’il y en a certaines qui ont vraiment disparu localement ou est-ce qu’il reste quelques individus ? Et là, on trouve qu’avec 22 échantillons d’eau à peine, on observe plus d’espèces qu’avec 3000 plongées et 400 caméras appâtées. »
Des informations capitales
Un nouvel outil qui va permettre de mesurer la diversité invisible aux scientifiques jusqu’à aujourd’hui.« La réalité est que, dans le monde, pour la moitié des espèces de requins, on n’a aucune information scientifique et donc on n’est pas capable de dire le statut de ces espèces » explique Laurent Vigliloa. « Donc l’ADN environnemental, pour ce genre d’espèces, va permettre de collecter de l’information scientifique et donc éclairer les décideurs sur le statut de ces espèces. Mais on peut parler des dugongs, des tortues et de tous les animaux. Donc, voilà, c’est un nouvel outil qui vraiment va être d’une aide précieuse pour évaluer l’état des animaux et aider les décideurs à ensuite prendre les mesures de précaution pour les protéger s’ils sont en danger ».
Retrouvez ci dessous l'étude parue en anglais dans la revue Science Advances
Etudes requins ADN environnemental IRD