Evacuations sanitaires : l'association Avec toujours aux petits soins des malades calédoniens

Urnes de l'opération 100 F devant un supermarché, à Païta.
L’association d'Aide volontaire aux évacués calédoniens, Avec, fête cette année ses quarante ans au service des malades et de leurs familles. Chaque samedi de ce mois de juillet, les bénévoles vont solliciter la générosité de la population, pour la trente-neuvième opération 100 francs.

Opération 100 F, le retour. Ce 3 juillet, les bénévoles d’Avec ont pris place devant plusieurs surfaces commerciales du pays et il en sera de même les quatre autres samedis du mois. Des pièces jaunes récoltées pour améliorer la qualité de vie des malades calédoniens évacués sanitaires, quels que soient leur âge et leur pathologie. 

Aidé, puis engagé

L’an dernier, ces dons ont par exemple permis d’aider Sylvio Harris, évasané à Sydney pour un quadruple pontage du cœur. De retour, le quinquagénaire s’est engagé au sein de l’association. Comme lui, ils sont une quarantaine de bénévoles mobilisés chaque année pour l’opération 100 F. 

Créée en 1981

Depuis sa création en 1981, l’association d’Aide volontaire aux évacués calédoniens, présidée par Marie-Claude Hellouin, a permis d’accompagner des milliers de Calédoniens transférés pour des soins hors du Caillou. L’an dernier, 350 malades ont été pris en charge, pour un montant de 4,5 millions CFP.

Avant la pandémie, on prenait en charge des billets d’accompagnateur, des hébergements pour les accompagnateurs. Là, ce ne sont que des dépenses pour répondre aux besoin des malades. Des besoins alimentaires, vestimentaires, d’hygiène, de connexion internet, etc, pour leur permettre de rester en liaison avec les familles. 

Marie-Claude Hellouin, présidente d'Avec

 

Moins de financement, plus de contraintes

Mais cette année, faute de subventions publiques, l’association - éligible au mécénat - en appelle encore plus que d’ordinaire à la générosité de tous.

Sans oublier le contexte de crise sanitaire et de fermeture des frontières. Les malades ne peuvent plus être accompagnés en dehors des enfants mineurs et des personnes dépendantes. De quoi rallonger la durée de l'absence en dehors de la Calédonie, quarantaines obligent, et appesantir le sentiment d'isolement. 

Le reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut :