Femmes, Covid, projets : Elizabeth Rivière, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat, invitée de la matinale

Elizabeth Rivière, présidente de la chambre des métiers et de l'artisanat de Nouvelle-Calédonie
Elizabeth Rivière, la nouvelle présidente de la CMA, était l’invitée de la matinale radio du jeudi 10 mars. Elue depuis début février, elle est la première femme à accéder à cette fonction à la chambre consulaire. Les bras chargés de projets pour les deux dernières années de ce mandat partiel.

Le contexte est particulier. Les élus désignés début février ont fait valoir leur volonté de changement dans la gestion et le fonctionnement de la chambre, renouvelant l'équipe en plein mandat. "Nous ne pouvions plus continuer de fonctionner selon une ancienne méthode, explique la présidente. C’était un besoin de modernité". Qui passe notamment par l’élection d’une femme pour la première fois en plus de quarante ans d’existence de l’institution. Voilà quelques éléments à retenir de l’entretien.

Les femmes, moteur de l’artisanat

La parité est respectée, dans le bureau, avec quatre femmes et quatre hommes. Et sur le terrain, plus de 2 700 femmes dirigent leur établissement. Elles représentent un quart des dirigeants d’entreprises artisanales locales. "C’est bien mais ce n’est pas encore suffisant, ajoute la présidente. Souvent, les femmes sont conjointes d’artisan, permettent à l’entreprise de fonctionner mais sans statut officiel." Voilà posé l’un des axes du schéma directeur de la nouvelle équipe dirigeante.

La crise Covid et ses effets

Elizabeth Rivière prend également ses fonctions dans un contexte on ne peut plus tendu, après deux années marquées par la crise Covid-19. "Nous avons pu interroger 400 entreprises : la crise a eu un impact négatif pour sept artisans sur dix, des difficultés homogènes sur l’ensemble du territoire, quelle que soit l’ancienneté de l’entreprise sur le marché." Reste à mesurer avec précision les impacts et les besoins des entreprises pour alimenter la résilience d’un tissu dense et fragilisé.

Développer la coopération entre artisans

Les artisans sont plutôt des solitaires, des professionnels qui travaillent seuls, isolés dans leur entreprise. Pourtant, selon Elizabeth Rivière, la coopération pourrait être profitable. "C’est l’un des axes de notre schéma directeur. Il peut y avoir une coopération pour importer la matière première, pour partager des laboratoires, on peut essayer de développer des partenariats avec la grande distribution pour nos artisans…" L'équipe dispose de deux ans pour lancer ses premiers projets. 

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.