Mercredi 26 avril, des braconniers ont été pris en flagrant délit par les gardes nature, près de Koumac, avec quatre roussettes dans leur besace. Leur chasse n'étant autorisée que pendant les week-ends du mois d'avril, la province Nord a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait porter plainte.
Il s’agit de la deuxième affaire du genre depuis le début de l’année. Mais pour Malik Œdin, en charge du programme Horizons Roussettes, les campagnes de sensibilisation commencent tout de même à porter leurs fruits. "Il y a de plus en plus de retours de la population. Les comportements changent, avec notamment plus de signalements d'infractions, ce qui permet aux collègues gardes nature et aux autres agents assermentés, d'avoir plus de visibilité sur le terrain et d'intervenir au mieux."
Des femelles encore gestantes
Les braconniers risquent une amende d’au moins 1,7 millions de francs et la saisie du matériel de chasse, voire du véhicule. Un signal fort envoyé par la province, mais à la hauteur de l’enjeu, estime Malik Œdin. "On a un déclin des populations de roussettes. On pourrait perdre 80% de la population d'ici les trente prochaines années, si on ne gère pas mieux. Et d'alerter "qu'il y a de fortes chances qu'en chassant en dehors du mois d'avril, on chasse une femelle avec un petit. Soit encore gestante avec le petit dans le ventre, soit avec le petit accroché sous l'aile."
La chasse aux roussettes est interdite en province Nord à partir de demain, le lundi 1er mai (compris), et jusqu’à l’année prochaine.