Futur gouvernement de Nouvelle-Calédonie: un vent nouveau souffle sur les négociations


A  48 heures de la date limite pour déposer les listes de candidats pour l’élection du futur gouvernement le 13 juin prochain, rien n’est encore acté!
Mais des rapprochements se dessinent entre certaines composantes politiques.
 

Calédonie Ensemble sur un banc de touche stratégique


Calédonie Ensemble, qui se dit totalement exclu de l’appel lancé par l’Avenir en Confiance, maintient son analyse sur la " faute politique " commise par Sonia Backès et son équipe lors du partage des responsabilités à la Province sud. Le parti de Philippe Gomès s’étonne enfin de l’appel lancé aux indépendantistes par l’Avenir en confiance pour tenter de former un gouvernement sur le mode"consensuel".

La réconciliation entre Calédonie Ensemble et  l'Avenir en Confiance n’est donc toujours pas d’actualité. En effet, la plaie à peine pansée au lendemain du 12 mai dernier a été rouverte lorsque les voix de l’Eveil Océanien ont offert la majorité absolue au FLNKS le 24 mai dernier au Congrès, balayant ainsi tous les espoirs de Calédonie Ensemble d’obtenir au moins le perchoir de cette institution ...

Mais à l’heure où chaque voix compte pour composer le futur gouvernement, aucune force politique ne peut s’offrir le luxe de ne pas intégrer dans sa réflexion et ses projections de vote, le choix qui serait fait par les six élus de Calédonie Ensemble, lors de l’élection du futur gouvernement le 13 juin prochain...
 

L’Union Calédonienne sensible à l’appel de l’Avenir en confiance


Au nom notamment de l’urgence économique et sociale, L’Avenir en confiance, premier parti de Nouvelle-Calédonie en voix à l’issue des dernières élections provinciales, a donc fait le choix de s’engager dans la recherche d’un " objectif commun",  en lançant un appel au FLNKS et à l’Eveil Océanien pour constituer un "gouvernement consensuel et équilibré". Depuis lundi, l’Avenir en confiance a notamment participé à plusieurs rencontres avec l’Union Calédonienne et l’Eveil Océanien…

Et par la voix de Roch Wamytan, l’Union Calédonienne ou du moins une partie de l’Union Calédonienne, semble être disposée à s’engager sur le chemin d’un gouvernement à responsabilité partagée entre les différentes forces politiques.

" Il faut trouver la meilleure configuration possible pour le futur gouvernement"  a notamment affirmé mardi dernier le nouveau président du Congrès.
 
 

Le Palika n’est pas en quête d’un compromis


Mais ce n’est pas du tout la même musique qui résonne dans les rangs du Palika.Tout en affirmant la nécessité d’échanger avec les "copains de l’Union Calédonienne",  Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès,  a résumé les échanges des élus UNI avec l’Eveil Océanien à un "simple contact" et n’hésite pas  à affirmer haut et fort que les indépendantistes " n’ont pas besoin de l’Eveil Océanien pour prendre le gouvernement ".

S’inscrire dans une démarche  à la recherche d'un consensus est donc jugée inutile par les ténors du parti de Paul Néaoutyine.


Et pendant ce temps-là, le " faiseur de rois"...


Quelle que soit la composition des listes de candidats qui seront rendues publiques d'ici vendredi soir minuit, L'Eveil Océanien a d'ores et déjà réussi à faire  souffler un vent nouveau sur l'ambiance des tractations avant l'élection du gouvernement...

" Sans trahir les discussions, on est sorti du clivage non indépendantiste et indépendantiste, c'est ce qu'on voulait insuffler au paysage politique calédonien"
a  notamment déclaré le président de l'Eveil Océanien. En effet, même s'ils ne cachent pas leurs ambitions en souhaitant notamment décrocher deux postes de membres de gouvernement et une vice-présidence pour des réprésentants de l'Eveil Océanien, Milakulo Tukumuli et ses  colistiers surprennent toutefois les vieux appareils politiques en abordant les négociations sur des  points précis des différents programmes politiques...