Le gouvernement satisfait de son bilan, le Medef s’étonne

Quatre ans de réformes de fond, c’est ainsi que le gouvernement calédonien résume le bilan de son action au terme de la dernière mandature de l’Accord de Nouméa. Le Medef de son côté se déclare « interloqué, voire stupéfait » au vu de l’application difficile de la TGC. 
Qu’est-ce qui a été fait pour répondre aux attentes des Calédoniens et pour améliorer leur quotidien ? L’Exécutif  a misé sur deux orientations : faire évoluer le modèle de société et réformer le modèle économique.
Un modèle économique diversifié et plus compétitif pour Philippe Germain, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.


La TGC pour faire baisser les prix

La deuxième stratégie est de redonner du pouvoir d’achat aux Calédoniens. Baisse des prix et compétitivité, la TGC, Taxe Générale à la Consommation, appliquée depuis le 1er octobre doit arriver à ce résultat. 
 

Le regret de la compétitivité

Seul regret formulé par le président du gouvernement lors de la présentation de ce bilan, la réforme de la compétitivité qu'il faudra poursuivre.
Philippe Germain, au micro de Dave Wahéo-Hnasson et Michel Bouilliez  
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Le changement est également lancé pour un modèle de société plus juste et solidaire, souligne le président de l’Exécutif, où les Calédoniens auront les mêmes chances de réussite. 
 

Une réforme ratée pour le Medef

Le président du Gouvernement a raté la réforme de la TGC. C’est l’avis du Medef, réuni vendredi en comité exécutif. La réglementation des prix voulue par l’exécutif local dans un contexte économique difficile, va, selon l’organisation patronale, à l’opposé du but recherché et va entraîner du chômage et la domination de certaines sociétés sur les plus petites, exemple pour les commerces. Bref c’est le désordre total, d’après Eric Durand : « Nos entreprises sont totalement désorganisées » explique le porte-parole du Medef « parce qu’elles doivent, notamment dans les secteurs qui sont réglementés (le commerce principalement et la grande distribution), faire la valse des étiquettes tous les jours. Et çà, évidement, pour un entrepreneur, même s’il est structuré, c’est compliqué, çà coûte de l’argent, et çà risque d’entraîner et d’accélérer le chômage ». 
 

Des prix qui augmentent 

Le Medef-NC dit être du même avis que l’autorité de la concurrence : la règlementation a plutôt contribué à augmenter les prix. 
Eric Durand. 
Selon le porte parole du Medef, certains secteurs ont déjà annoncé des chiffres de licenciements de 15% de leurs effectifs. Le BTP, va se retrouver de plus en plus en difficulté. Ce secteur a besoin de 80 milliards CFP de travaux par an, pour vivre. Il a eu 60 milliards en 2018 et aura 20 milliards l’an prochain.
 

Stupéfaction du Medef 

Eric Durand vice-président du MEDEF est interrogé par Brigitte Whaap et Carawiane Carawiane 
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Pourquoi ce bilan à 9 jours du référendum ?
La question a été posée lors du point de presse de Philippe Germain.
Réponse du président : c’est la date limite pour faire ce bilan car après le référendum, les institutions ne pourront plus communiquer de la même manière pour cause de campagne en vue des élections provinciales prévues dans 6 mois.