Indonésie : quatre personnes suspectées de trafic de drogue risquent la peine de mort

Aéroport de Denpasar, à Bali.
Quatre personnes ont été arrêtées récemment pour trafic de drogue à Bali, dont deux Thaïlandais et un Indonésien. Elles risquent la peine de mort, prévient le chef de l'agence antidrogue de l'île indonésienne.

Deux ressortissants thaïlandais ont été arrêtés pour possession de méthamphétamine, d'ecstasy et de MDMA en cristaux, à l'aéroport international de Denpasar, à Bali, le 3 septembre.

"Les drogues devaient être remises à deux Indonésiens qui les avaient commandées", a indiqué Rudy Ahmad Sudrajata, le chef de l'agence antidrogue de l'île indonésienne. L'un des ressortissants indonésiens a lui aussi été arrêté à l'aéroport de Bali cinq jours plus tard, tandis qu'un coursier dont la nationalité n'a pas été précisée, a également été arrêté.


L'une des législations les plus sévères au monde

Tous quatre risquent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables, a précisé l'agence antidrogue. La police a également arrêté deux Européens en juillet, un Letton et un Suédois.

Soupçonné d'appartenir à une organisation criminelle dans son pays, le Letton risque jusqu'à 20 ans de prison après avoir été arrêté en possession de 450 grammes de résine de cannabis et de 977 grammes d'herbe de cannabis. Le suspect suédois risque quant à lui jusqu'à 15 ans de prison après avoir été arrêté en possession de 201 grammes de résine de cannabis dans sa villa.

La législation anti-drogue de l'Indonésie, l'une des plus sévères au monde, prévoit la peine de mort pour les trafiquants.


Des prisonniers exécutés en 2016

Parmi les dizaines de condamnés actuellement dans le couloir de la mort, figurent une grand-mère britannique accusée de contrebande de cocaïne et une femme philippine incarcérée pour trafic d'héroïne.

Soupçonnant que de la méphédrone et du cannabis étaient produits dans un laboratoire de l'île, la police y a fait une descente en mai, arrêtant deux Ukrainiens, un Russe et un Indonésien, eux aussi passibles de la peine de mort aujourd'hui.

Le même mois, la police a affirmé qu'un Australien risquait d'écoper de 20 ans de prison et d'une amende supérieure à 600 000 dollars pour avoir tenté de vendre des cristaux de méthamphétamine. l a finalement été condamné à six mois de désintoxication en juillet.

Les dernières exécutions en Indonésie remontent à 2016 : un Indonésien et trois Nigérians condamnés pour trafic de drogue avaient été fusillés par un peloton d'exécution.