C'est une bataille de chiffres qui s'est engagée entre la province Sud et le collectif Urgence sociale, dont fait partie l'UGPE.
Le collectif a déposé ce lundi une liste de cas d'enfants ayant vu leur bourse refusée ou toujours pas inscrit dans une école de la province. Recensement établi par Urgence sociale, qui parle de près de 150 enfants. "C'est absolument dramatique ce qu'il se passe, tempêtait Jean-France Toutikian, secrétaire de l'UGPE, dans le journal radio de 6h30 lundi sur NC la 1ère. Il y a une véritable crise sociale et on a l’impression que les administrations ne sont pas là pour aider les parents, mais au contraire pour les enfoncer."
Pas de rencontre avec le collectif pour la province
Le collectif propose ainsi de rencontrer la province pour travailler sur cette liste. Mais l'institution n'y est pas favorable. "Aujourd'hui, ce que nous souhaitons, c'est pouvoir se concentrer sur le traitement des dossiers, commente Christophe Bergery, secrétaire général adjoint de la Province Sud, qui reconnaît qu'une cinquantaine de dossiers restent encore à traiter, contre 79 la semaine de la rentrée scolaire. Le traitement des listes que l’UGPE nous dépose demande un temps énorme pour les services de la province et cela se fait au détriment de l'instruction des dossiers que l’on a reçus." Des dossiers pas toujours légitimes selon Christophe Bergery.
Il y a des problématiques dans ces listes qui concernent la cantine, les transports ou les internats, et ce ne sont pas des compétences de la province. Parmi les autres noms, il y a un certain nombre de dossiers que l'on connaît déjà (...) , certaines personnes de la liste n'ont pas déposé de dossier de demande de bourse et d’autres sont des dossiers déjà été réglés entretemps.
Christophe Bergery, secrétaire général adjoint de la province Sud
Certains dossiers ont déjà été traités explique la province. Des situations créées qui n'arrangent pas forcément les familles, prévient Jean-France Toutikian. "Très souvent ces élèves ne sont pas dans la même école que les grands frères et grandes sœurs. Et ça pose des problèmes de transport." Le bras de fer entre le collectif et la province ne semble pas encore terminer.