Trop rapides, trop alcoolisés... Quand la mort frappe sur la route, la responsabilité des chauffards est hélas facilement identifiable. Les statistiques de la DITTT mettent en exergue l'omniprésence des facteurs de risques dans les accidents. Deux collisions sur trois impliquent une vitesse excessive, la proportion est la même lorsqu'il s'agit de consommation d'alcool. On chiffre également la présence du cannabis à 43,5% et l'absence de ceinture dans six accidents sur dix.
"Il va falloir pas mal d'années pour corriger ce problème de comportement. C'est un travail de fond qui va être mené dans le temps. Si on veut corriger plus rapidement les problèmes, c'est plutôt la répression qui va avoir des effets à plus court-terme. Cela fait partie des axes qui ont été décrétés comme prioritaires", rappelle Karim Ouni, le directeur de la DITTT.
L'arrivée imminente de quatre radars
Pour influer sur le comportement des futurs usagers de la route,"la sensibilisation en primaire et au collège est déjà réalisée, on a la volonté de la pousser jusqu'au lycée", poursuit-il. En ce qui concerne le volet répression, les politiques publiques tendent à un durcissement vis-à-vis des contrevenants au code la route.
"On ne peut pas mettre un agent de police derrière chaque usager mais l'idée, c'est d'être présent", assure Karim Ouni. "Le procureur de la République a indiqué qu'il y aurait beaucoup plus de contrôles sur les routes. En tant que bras armé du gouvernement, nous aidons la gendarmerie en termes de moyens. Nous leurs avons déjà livré trois véhicules équipés de radars et nous avons quatre radars nouvelle génération qui arrivent au troisième trimestre. Il faut montrer aux usagers qu'il n'y a pas d'impunité", complète l'invité du JT.
La sécurisation du col de la pirogue
Quid de l'état des routes et des portions dites accidentogènes sur le Caillou ? Parmi elles, le col de la pirogue cristallise une bonne partie des critiques. "On a eu une commande ferme de Gilbert Tyuienon qui nous a dit qu'il ne voulait plus y voir un seul accident, d'où les travaux de sécurisation", affirme Karim Ouni.
En revanche, "l'état des routes est correct par rapport à nos voisins, c'est plutôt une histoire de comportement dans la majorité des cas", insiste le directeur de la DITTT. "Ce problème de comportement concerne 95% des accidents", conclut-il.