L'actu dans le Pacifique le 13 avril

L'essentiel de l'actualité dans la région 

Etat d’urgence aux Palau

Le peu d'eau qui restait au fond du principal barrage de l'archipel est en train d'être pompée et distribuée par camions-citernes. Tous les puits sont aussi en passe d'être vidés. Du coup, la situation s'améliore légèrement pour les habitants. L'accès à l'eau du robinet reste limité à environ 3h par jour, en moyenne, mais au moins, tout le monde en a un peu, selon notre correspondante à Koror, Bernadette Carreon. « Les gens commencent à s'habituer, on espère qu'il pleuvra le mois prochain et que la situation s'améliorera en juin ou juillet », rapporte-t-elle. L'état d'urgence a été déclaré le mois dernier dans l'archipel, la sécheresse est due à la présence du phénomène El Nino.
 

Les Samoa et les Panama papers

Le Premier ministre samoan affirme « ne pas comprendre » les révélations des Panama Papers concernant l'implication d'un diplomate samoan, et dit « avoir besoin de connaître le contexte » de l'affaire. C'est tout ce que Tuilaepa Sa'ilele a déclaré aux journalistes, rapporte le Samoa Observer. Selon les Panama Papers, un membre de l'ambassade samoane en Australie a aidé le cabinet de Mossack Fonseca à créer des sociétés-écrans. L'une de ces sociétés-écrans a ensuite été accusée de fournir des marchandises au gouvernement syrien et à son armée.
 

Fond fiduciaire pour Nauru

Nauru retente le coup. Le gouvernement annonce qu'il a mis en place un fonds en fiducie, avec un dépôt initial de 15 millions de dollars américains (environ 19,6 millions de dollars australiens). Baptisé Fonds de placement intergénérationnel, il sera alimenté par les contributions annuelles de l'Australie et de Taïwan, et par les subventions de la Banque asiatique de développement. C'est le ministre des Finances, David Adeang, qui en a la charge. Nauru espère que ce fonds lui rapportera de l'argent d'ici 2035 - on peut penser que le centre australien de rétention aura fermé depuis un bon moment déjà. Dans le passé, Nauru avait tenté de faire fructifier l'argent du phosphate, mais l'entreprise avait échoué.
 

Procès d’une catastrophe

Quatre ans après le naufrage du Rabaul Queen, le procès vient de débuter en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le propriétaire australien du ferry, Peter Sharp, et son capitaine, Anthony Tsiau, sont accusés d'homicide involontaire et d'avoir envoyé en mer un bateau hors d'usage. Ils plaident tous les deux non coupable. Plus de 170 personnes ont péri dans le naufrage du Rabaul Queen au large de Lae, le 2 février 2012. Le nombre exact de victimes n'est pas connu, le ferry était surchargé, tous les passagers n'étaient pas enregistrés. Des survivants et des témoins de la catastrophe ont assisté à la première journée d'audience. La plupart d'entre eux seront appelés à témoigner au cours du procès, qui devrait durer deux semaines.
 

Corruption en PNG

Le Parakagate ne cesse de prendre de l'ampleur en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Un juge vient d'être arrêté pour « corruption judiciaire ». Bernard Sakora est accusé d'avoir accepté, en 2009, un versement de 45 000 dollars de la part d'une société liée au cabinet d'avocats Paraka. C'est ce cabinet qui aurait reçu 30 millions de dollars de l'État papou, avec l'autorisation, voire sur ordre du Premier ministre Peter O'Neill - c'est pour cela qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis juin 2014. Précisons aussi qu'en février dernier, le juge Sakora a rendu une ordonnance visant à empêcher la police anti-corruption d'arrêter le Premier ministre. 
 

Mauvais traitements en Indonésie

L'arrivée au pouvoir de Joko Widodo en Indonésie n'a pas permis d'améliorer le sort des indépendantistes papous, selon la principale organisation indonésienne de défense des droits de l'homme, KONTRAS. « L'an dernier, plus de 1 200 personnes ont été victimes de harcèlement, de meurtre, de torture ou de mauvais traitements », rapporte Haris Azhar, le coordinateur de l'organisation. Interrogé par la radio nationale néo-zélandaise, il affirme que ces abus sont principalement commis par des forces de sécurité contre des Papous qui « exercent leur droit à la liberté d'expression et de rassemblement ».