L'association calédonienne d'aide aux personnes âgées au bord du gouffre financier

La kermesse de l'ACAPA a lieu chaque année, l'occasion d'échanger avec les personnes âgées et aussi de récolter des fonds.
Les temps sont durs pour les associations qui fonctionnent principalement avec des subventions. C'est le cas de l'ACAPA, l'association calédonienne d'aide aux personnes âgées et de sa centaine d'adhérents. La kermesse de ce samedi était essentielle pour récolter des fonds car la situation financière critique ne permet aucune visibilité pour l'année prochaine.

La kermesse de l'ACAPA a lieu tous les ans. Un rendez-vous honoré par de nombreux Calédoniens et leurs familles. Mais pour combien de temps encore cet évènement pourra-t-il encore avoir lieu ? 
C'est la question qui se pose aujourd'hui.

L'association aura 50 ans l'année prochaine. Elle fait face à des grandes difficultés financières sans précédent. Plus de subventions du gouvernement, ni de la mairie de Nouméa, faute de trésorerie. Seule la province Sud avait transféré un peu plus de cinq millions de francs avant les émeutes mais ce ne sera pas suffisant. 

À la fin du mois, je n'aurais plus de quoi payer les employés donc je vais être obligée d'en mettre trois au chômage partiel sur les cinq et on verra si on peut tenir jusqu'à la fin de l'année.

Liliane Condoumy, présidente de l'ACAPA

Quid de 2025 ? "Je ne fais pas du tout de plans. Si on en est au même point que maintenant et que rien n'a évolué, je n'aurais plus d'employés, plus de chauffeur" explique la directrice, qui ajoute que l'ACAPA pourrait être à terme, gérée par des bénévoles.

Pour les 140 adhérents, (dont certains de la fonction publique ont vu leur pension diminuée de 3% par le congrès cette semaine)  la situation est déjà bien difficile alors chaque francs compte. Huguette, bénévole pour l'association, aide financièrement son fils handicapé de 67 ans et la nonagénaire est pessimiste pour la suite. "La vie est tellement dure, tellement chère" confie-t-elle.

La seule chose qui remplit toujours les coeurs à l'heure actuelle : les plats faits maison des résidents. Un vide-grenier est prévu le 7 septembre, ce qui permettra d'organiser des fêtes de Noël dignes de ce nom.