L'Australie compte produire des missiles à longue portée dans une usine du New South Wales

Missile produit par l'entreprise norvégienne.
Canberra a dévoilé un accord passé avec le groupe norvégien Kongsberg dans le but de fabriquer des missiles de croisière en Australie d'ici à 2027. De quoi renforcer ses capacités militaires dans un contexte de course à l'armement à l'échelle du Pacifique.

L'investissement représente environ 61 milliards de francs Pacifique. L'Australie va consacrer jusqu'à 850 millions de ses dollars à un partenariat avec l'entreprise norvégienne Kongsberg gruppen pour produire localement des missiles, a expliqué Canberra, jeudi 22 août. 

Chantier de l'usine dès cette année

Le projet implique la construction d'une usine dans le secteur de l'aéroport de Newcastle, au New South Wales, dont les travaux sont annoncés dès cette année. L'objectif, fabriquer mais aussi entretenir des projectiles de type NSM (missiles antinavires et d'attaque terrestre) et JSM (missiles de croisière à rôle multiple), destinés aux forces de défense australiennes. Selon le communiqué diffusé par le gouvernement australien, le projet pourrait générer plus de 500 emplois pendant la phase de construction et une centaine de postes une fois l'infrastructure terminée.

Il s'agit d'investir dans notre industrie manufacturière de pointe et de développer notre base industrielle de défense souveraine.

Pat Conroy, ministre de l'Industrie de défense

Face à l'influence chinoise

L'Australie renforce ses capacités en matière de défense, face à l'influence grandissante de la Chine dans le Pacifique. Canberra fait partie de l'alliance militaire Aukus avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Les trois pays ont signé lundi un accord les autorisant à s'échanger des informations et des équipements en matière de propulsion nucléaire navale. Le pacte Aukus, noué en septembre 2021, prévoit de doter l'Australie d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à partir de 2040.

Le pays est aussi membre du Quad, alliance informelle avec les Etats-Unis, l'Inde et le Japon qui comprend des rencontres diplomatiques et des exercices militaires conjoints. Lors de leur dernière rencontre, fin juillet, ils ont appelé dans une déclaration commune à une région Asie-Pacifique "libre et ouverte". Sans citer directement la Chine, la déclaration fait référence à une série d'affrontements entre des navires chinois et philippins dans la zone contestée de la mer de Chine méridionale.