L'enseignement catholique menacé de fermeture faute de subventions

La Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique, image d'illustration
La direction de l’enseignement catholique ne pourra poursuivre son activité au delà du mois d’août. La DDEC est toujours dans l'attente du versement d'une partie de ses financements. Un certain nombre de rendez-vous sont programmés afin d'alerter l’opinion publique et les institutions.

Pour cette année, seule la province Nord a assuré un financement en faveur de la direction diocésaine de l’enseignement catholique, plus de 411 millions de francs CFP. La province des Iles, elle, a voté en mars dernier une subvention de 92 millions de francs. Puis il reste la province Sud. La collectivité a décidé fin 2020 de cesser de financer l’enseignement privé à compter du 1er  juillet 2022

Un contexte financier qui ne permet pas de garantir son activité au-delà du mois d’août. La DDEC annonce avoir besoin d'1 milliard 300 millions de francs supplémentaires pour assurer l’accueil des élèves dans des conditions identiques à celles du public.

Plusieurs actions de sensibilisation prévues

Confrontée à cette situation financière sous tension, la DDEC est contrainte de mener des actions. La semaine prochaine par exemple, du 2 au 5 mai, la restauration scolaire et l’hébergement des élèves internes ne seront pas assurés dans les provinces Sud et Iles. Les familles devront prendre leurs dispositions car les cours sont maintenus.

Des représentants de la direction, du personnel et des parents vont aussi se rendre auprès des institutions pour y déposer un courrier. En cas de statu quo, les 62 établissements catholiques du territoire seront fermés le vendredi 12 mai. Le même jour, une marche sera organisée dans les rues de Nouméa en direction du congrès et du gouvernement.

Pour mémoire, l’enseignement catholique c’est 13 000 élèves soit un quart des scolaires du Pays. Ce sont aussi 1500 salariés dont 2/3 sont des enseignants.