Un retour en classe « important » selon le vice-recteur

Marguerite-Arsapin, l'une des écoles de Rivière-Salée, a fermé fin 2023.
Erick Roser, vice-recteur de Nouvelle-Calédonie et directeur général des enseignements était ce vendredi l’invité du journal radio de Malia-Losa Falelavaki. Il est revenu sur l’importance de reprendre un rythme scolaire et sur les adaptations post-confinement dans les établissements.

Un moment éducatif 

Ce retour en classe est jugé prématuré par certains. Que répondez-vous ? 
« Pour moi, il n’est pas prématuré, il est au contraire important. A un moment où on passe à un deuxième stade du confinement, un confinement aménagé, que les enfants soient de nouveau accueillis dans les établissements, dans des conditions aménagées, de sorte qu’il y ait d’abord un temps éducatif, un temps pour partager, pour comprendre la maladie, pour comprendre l’importance des précautions sanitaires à adopter, pour adopter et pratiquer ces gestes sanitaires, de se laver les mains, de ne pas avoir de contact physique (pas d’embrassade, pas de poignée de mains) ; et donc d’avoir ce moment éducatif qui est important parce que c’est un moment qui après rejaillit sur leur attitude en dehors de l’école ».
 

Accompagner les élèves selon les besoins 

« Après, c’était aussi un moment important que l’on puisse se retrouver après une phase où il y a eu un enseignement à distance. Vous le savez, l’enseignement à distance est inégal selon que les familles avaient ou non accès à internet, selon que les familles avaient ou non la possibilité d’accompagner leurs enfants. Donc on va se donner, en accueillant à mi-capacité des établissements des élèves avec des effectifs réduits, la possibilité d’accompagner les élèves selon les besoins et de repartir sur des bonnes bases lorsque les établissements pourront fonctionner normalement ».
 

La continuité pédagogique toujours assurée

« Les enseignants vont travailler, c’est pour ça justement qu’il y a les deux jours de pré-rentrée (lundi et mardi ndlr), déjà pour des raisons logistiques parce qu’il fallait relancer nos établissements, et qu’il y ait un moment pour les équipes pédagogiques pour préparer l’accueil des élèves. Il va falloir articuler le temps où les élèves sont en présence et sous la férule des enseignants, et le moment où ils vont être à la maison avec du travail à faire en continuité ». 
Erick Roser, le vice-recteur, lors d'un point de presse au gouvernement
 

Comment gérer un possible fort taux d’absentéisme ? 

« D’une part, il faudra qu’on y soit attentif, au fait que lorsqu’un élève ne rejoint pas l’établissement alors qu’il y est attendu, que l’établissement s’assure que c’est par exemple parce que la famille l’a souhaité, et auquel cas il faut que nous puissions être bienveillants et le comprendre. C’est naturel qu’il y ait éventuellement tel ou tel parent, suivant la façon dont il a ressenti la crise, dont il l’a peut-être subie par ses proches, qu’il y ait une certaine appréhension. Donc ça, il faudra s’en assurer ». 
« En revanche, il faudra être attentif qu’il n’y ait pas du décrochage scolaire, que les élèves se sentent bien, qu’ils sont attendus à l’école parce que c’est le lieu où ils doivent être formés et éduqués ». 
 

La tenue des examens 

« A ce stade, les deux semaines qui se sont déroulées sous la forme d’enseignement à distance peuvent être largement récupérées d’ici la fin de l’année scolaire. Donc, à la date d’aujourd’hui, et compte-tenu de l’état sanitaire de la Nouvelle-Calédonie, les examens se dérouleront tel que prévu par la réglementation à la fin de l’année ». 
 

Les vacances maintenues mais des périodes de préparation aux examens proposées

« Les vacances ne seront pas modifiées en tant que calendrier scolaire. En revanche, nous veillerons, à la deuxième semaine des vacances d’août, et à la deuxième semaine des vacances d’octobre, d’organiser des accueils et des préparations à l’examen pour les élèves volontaires ».