L'Union calédonienne se positionne comme le seul interlocuteur indépendantiste face à l'État

Daniel Goa, ici lors du 52 congrès de l'UC à Voh en avril 2022.
A l’issue de son comité directeur du samedi 9 juillet à Thio, l’Union calédonienne a affirmé être le seul interlocuteur légitime de l’État français au sein du FLNKS.

Le message est clair. L’Union calédonienne (UC) a tenu à faire une mise au point à la suite de son comité directeur qui s’est tenu le samedi 9 juillet à Thio. Une clarification qui faisait suite au vœu de la Province des Îles allant dans le sens d’une reprise des discussions sans attendre les bilatérales. 

Le parti indépendantiste a martelé, par voie de communiqué ce lundi 11 juillet, que "l’Union calédonienne et ses responsables sont et resteront les seuls interlocuteurs légitimes de l’État français au sein du FLNKS lors des prochaines discussions sur la sortie de l’accord de Nouméa."

Des discussions bilatérales

Ce communiqué, signé par le président de l’UC Daniel Goa, précise qu’aucune prise de position en dehors du mouvement, même portée par une institution indépendantiste, ne pourra engager le mouvement. L’UC rappelle son attachement à une démarche unitaire. Elle incite "ses structures et ses militants à faire preuve d'investissement et de discipline".

Deuxième clarification : le mouvement réaffirme qu’il n’y aura de discussions que bilatérales avec l’État, "le Président Macron ayant décidé de sortir l’État de sa neutralité et d’épouser le point de vue de nos adversaires opposés à l’indépendance. 

L’État ayant "réinvesti son statut d’État colonisateur", explique l’UC, les indépendantistes ne peuvent dialoguer qu’avec "les représentants de la puissance administrante" qui "détient seule le pouvoir de décider sur la suite de l'Accord de Nouméa."