La Calédonienne des eaux participe à une mission internationale en faveur de Tuvalu

Frappé de plein fouet par la montée des eaux, l’archipel de Tuvalu souffre d’un manque chronique d’eau potable. Deux ingénieurs de la CDE s’apprêtent à s’envoler pour l’archipel pour y réparer une usine de dessalement d’eau et en mettre en service une deuxième.

Une usine en panne et une autre pas encore installée : Tuvalu qui ne dispose d’aucune nappe phréatique est dans une situation critique depuis plusieurs mois. « Ils n’ont aucun moyen d’avoir de l’eau douce mis à part la pluie. La population est rationnée. Il est par exemple interdit de se baigner depuis des mois et des mois, donc les gens se lavent à l’eau de mer », confirme Marc Mocellin, responsable de l’agence Industrie et du développement des activités dans le Pacifique à la CDE.

A la demande du Programme alimentaire mondial de l’ONU, la Calédonienne des eaux s’apprête donc à envoyer deux ingénieurs dans l’archipel, pour réparer l’ancienne usine et y mettre en service une deuxième.

Densité de population

Si le manque d’eau est aussi criant à Tuvalu, c’est que l’archipel menacé par la montée des eaux doit faire face à deux problèmes : le peu d’eau accessible au sous-sol est devenue saumâtre, et la raréfaction des terres engendre une concentration très importante de la population. « La densité de population est très importante, souligne Marc Mocellin. Et le traitement des eaux, inexistant. » Plus de la moitié des 11 646 habitants des Tuvalu vivent sur Funafuti, l'île principale, où la densité de population atteint 450 habitants par kilomètre carré.

La mission de la CDE va durer un mois. En effet, Tuvalu étant covid free, les deux ingénieurs devront d’abord effectuer une quatorzaine stricte. A l’issue la nouvelle usine de dessalement permettra de fournir 200 000 litres d’eau potable par jour aux habitants de Funafuti.

Le reportage de Marguerite Poigoune

 

Voyez aussi le sujet de Karine Arroyo et Gaël Detcheverry :

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