La chasse au crabe de palétuvier est ouverte

Au 1er février, il redevient possible de pêcher et vendre le crabe de palétuvier en Nouvelle-Calédonie. Celui-ci doit présenter une carapace d’au moins quatorze centimètres. Et on lui souhaite bon courage, pour échapper aux féroces appétits qu'il provoque. Portrait...

Sale temps, pour le crabe de palétuvier. Durant deux mois, il était illégal. Sereinement lové dans sa vasière de mangrove, ou ses herbiers des baies abritées, le crustacé faisait ripaille. De petits coquillages, crevettes, mini poissons et quelques congénères affaiblis. Un cannibalisme régulateur de son biotope.

Gare à la pince

Et voilà qu’à partir du 1er février, il s’expose à sentir des mains plonger dans sa tanière boueuse - au risque de se faire couper un doigt. Savez-vous que la puissance exercée par une bonne pince équivaut à la morsure d’un lion ou d’un tigre ? Et les femelles au goût suave sont plus agressives.

Un délice de diététique

Pourquoi tant d’obstination ? Pour la valeur marchande, qui, d’année en année, augmente, au fur et à mesure que le vivier diminue. Fini, le temps où on trouvait sur les étals des crabes de plus de trois kilos. Et puis question diététique, la chair de la pauvre bête est d’une qualité nutritionnelle exceptionnelle. 130 calories les 100 grammes. Protéines maigres - sans mayonnaise. Cuivre, zinc, sélénium, phosphore, vitamine du groupe B. Antioxydant, régule la tension artérielle, produit du bon cholestérol. Mais n’est pas aphrodisiaque. Au fait, aux dernières nouvelles, il sent la douleur...

Une présentation du bestiau signée Karine Arroyo :

©nouvellecaledonie

Le picot aussi

Autre retour sur les étals possible au 1er février, le picot, également de nouveau autorisé à la pêche et à la commercialisation. Depuis le 1er septembre, le picot kanak, le picot papillon et le picot du large étaient les seuls autorisés. Là aussi, gare au respect de la taille minimum des prises, qui doivent être de plus de 20 cm.