La conférence sur les salaires s’achève sans décision

La conférence sociale sur les salaires s'est tenue à Nouméa les 29 et 30 décembre 2022.
La conférence sociale sur les salaires s’est conclue cet après-midi à la mairie de Nouméa. L’exécutif, les syndicats et le patronat étaient réunis depuis hier matin avec l’objectif de trouver des solutions pour augmenter le pouvoir d’achat.

Après deux jours de discussions, pas de changement concret mais des pistes, qui pourraient à terme être reprises par le gouvernement :  les partenaires sociaux sont d’accord, il faut augmenter le pouvoir d’achat des Calédoniens, avec pour objectif la relance de la consommation. 

C’est sur la manière d’y parvenir que les avis divergent : pour l’interpatronale, il faut éviter d’augmenter les charges, pour éviter  d’aggraver l’inflation. 

Pour la présidente du Medef, Mimsy Daly, la solution se trouverait du côté des prélèvements obligatoires, qui financent la protection sociale : "Nous proposons un taux réduit de prélèvement obligatoire sur les salaires qui permettrait l’augmentation des salaires eux-même, et c’est via ce mécanisme là qu’on aimerait pouvoir avancer. Les débats sont ouverts, rien n’est acté à ce jour mais ces propositions sont sur la table et elles semblent aller dans le bon sens en tout cas dans le sens via les études d’impact qui ont été faites d’une augmentation de la croissance et de la consommation."

Taux de prélèvement

L’Eveil océanien propose de mettre en place un taux unique de prélèvements sociaux, à 13,5%, mais le patronat veut moins. "Pour eux, le taux d’équilibre, ce n’est pas 13,5% mais 9%, explique Milakulo Tukumuli.  Et en contrepartie on va chercher le rendement supplémentaire non pas sur la consommation, c’est-à-dire la TGC, mais sur la CCS, l’impôt qui est le plus large possible et qui va toucher l’ensemble des revenus."

Les différents scénarios proposés vont être étudiés par un économiste qui doit rendre ses conclusions la semaine prochaine. Les pistes de travail sont encore nombreuses : gouvernement, syndicats, élus doivent encore discuter pour trouver un consensus, mais ils promettent d’aller vite car la situation économique et sociale l’exige.