La DDEC toujours en attente de garanties pour son financement

Karen Cazeau, la directrice de la DDEC (au centre), a fait ce jeudi un point sur l'avancée des discussions avec ses équipes.
Malgré les différentes rencontres avec les institutions du pays, aucune solution n'a été trouvée pour financer l'accueil des élèves dans les écoles catholiques. C'est l'une des annonces faites par Karen Cazeau, ce jeudi. La directrice de la DDEC prévient que plusieurs centaines d'emplois pourraient disparaitre.

Des paroles, zéro acte. C’est le bilan que dresse la DDEC de ses réunions avec les institutions. La patronne de l’enseignement catholique l’a annoncé à ses équipes, inquiètes pour leur avenir. 

Pas de calendrier, pas d’enveloppe budgétée, aucune trace écrite… Seule avancée : le gouvernement propose de tenir, au mois de juin, un séminaire "pour l’après-2023" sur les financements de l’enseignement privé, indique Karen Cazeau, avant de nuancer : "nous n’avons aucune garantie que toutes les parties seront autour de la table".


La marche du 12 mai maintenue 

Déçue de ces maigres garanties, la DDEC réagit. Ses internats et ses cantines resteront fermés ce vendredi 5 mai. L’accueil des pensionnaires reprendra au soir du lundi 8 mai. Les cantines ouvriront le lendemain, autrement dit le mardi 9 mai. 

La marche Pacifique du vendredi 12 mai à Nouméa est donc maintenue. "Ce qui signifie que tous les établissement scolaires de l’enseignement catholique et toutes les structures d’accueil de restauration scolaire et d’hébergement seront fermés".


Plus de 200 emplois menacés

Qui paiera la somme de 1,3 milliard de francs, nécessaire au volet accueil ? En l’absence de réponse, la situation pourrait se dégrader très rapidement, prévient encore une fois Karen Cazeau. "Si nous n’avons pas d’engagement formel de nos pouvoirs publics, suite à cette mobilisation du 12 mai, pour éviter une cessation de paiement, nous serons donc contraints de prendre nos responsabilités, avec obligation d’engager en interne des mesures drastiques, aux conséquences désastreuses que sont les licenciements économiques collectifs." 

Le poste accueil comprend les personnels des internats et des cantines. Soit près de 450 salariés. Si licenciement il y a, 250 emplois seraient menacés.