La Journée mondiale du don d'organes relayée mercredi à Dumbéa

Le don du rein. Image d'illustration.
Le MK2 accueillera le public demain autour de stands d'information sur le dons d'organes. Cela fait dix ans que la loi autorisant la greffe sur le Caillou a été votée.

Dix ans après l'entrée en vigueur de la loi autorisant le prélèvement et la greffe de rein sur le Caillou, la Journée mondiale du don d’organe sera relayée demain au MK2 de Dumbéa à partir de 11 heures. Au programme : des stands d’information et de sensibilisation du CHT, avec les coordinatrices du centre de prélèvement d’organes, le Resir, réseau des insuffisants rénaux, l’Association des insuffisants rénaux et une exposition de photographies sur "la vie après la greffe".

181 transplantés rénaux en Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, fin 2022 on recensait à peu près 880 dialysés dont 181 transplantés.

Toutes ces personnes ne sont pas forcément en attente d'un rein. "C’est un projet personnel, explique Christine Rakotoarivello, a présidente de l’Association des insuffisants rénaux et transplantés de Nouvelle-Calédonie. Certaines personnes veulent rester en dialyse, ne pas se faire transplanter. C’est leur décision. Même si le meilleur traitement pour l’insuffisance rénale c’est la transplantation et que ça coûte moins cher à la collectivité. Il y a peut-être aussi la méconnaissance de ce procédé. Peut-être que les gens ne savent pas que ça existe, qu’on peut se faire prélever ici et se faire greffer ici."

Peut-être que les gens ne savent pas que ça existe, qu’on peut se faire prélever ici et se faire greffer ici.

Christine Rakotoarivello, présidente de l’Association des insuffisants rénaux et transplantés de Nouvelle-Calédonie.

Christine Rakotoarivello a dû attendre des années avant de pouvoir bénéficier d'une transplantation. "J’ai un parcours un peu atypique, j’ai une maladie auto-immune et j’ai dû attendre dix-neuf ans de dialyse avant d'avoir une transplantation. C'était à Poitiers en mai 2005 avec un donneur anonyme."

Sur le Caillou, il reste encore des tabous à lever sur le don d'organes. Lors d'un décès, lorsque la famille du défunt est sollicitée pour prélever des organes, le taux de refus est de 60%. "On cherche les solutions pour lever ces barrières qui sont liées peut-être à des croyances et des tabous. Pas forcément à la religion, parce que le don d’organes c’est la vie. Mais c’est un peu un parcours du combattant."

Depuis 2017, tout le monde est présumé donneur et receveur. Les personnes qui sont opposées à ce qu'on prélève leurs organes après leur décès doivent s’inscrire sur le registre national des refus, tenu par l’Agence de biomédecine. L'inscription sur cette liste n’est pas définitive, on peut toujours revenir dessus. On peut s’y inscrire dès l’âge de 13 ans.