D’ici fin 2024, la baie de Numbo, située à Nouméa sera le pôle de référence dans les chantiers navals en Nouvelle-Calédonie. Mais il faut d’abord dépolluer les fonds marins avant d’installer de nouvelles infrastructures portuaires.
"Très concrètement, ça va être l’enlèvement et la dépollution d’épaves dans la baie de Numbo. Avec 21 épaves et une quarantaine de corps morts qui vont être enlevés. Les épaves seront traitées, démantelées et ensuite dépolluées", explique Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie maritime.
Aire de démantèlement et système de levage
Viendra ensuite la construction d’une aire de démantèlement, d’un système de levage pour les bateaux ou encore d’une aire de carénage. Des équipements indispensables selon Luc Sorlin, gérant d’Ecoblast. Installée à Numbo depuis huit ans, sa société s’occupe des bateaux en carénage.
"On est bien équipé pour les petits bateaux et ceux de moyen tonnage, mais quand il s’agit des gros bateaux, ils partent en Australie et Nouvelle-Zélande pour se faire caréner, constate-t-il. C’est dommage parce qu’on a les compétences pour le faire. Et on les voit partir. Ce projet nous apporterait les moyens techniques pour pouvoir lever ces bateaux et les traiter localement."
Formation et numérique
Après Numbo, la zone de Nouville sera modernisée pour devenir un pôle formation et numérique. Quant à la petite rade, elle sera transformée pour devenir un pôle maritime et touristique. Un projet de grande ampleur porté par le cluster maritime.
"Depuis l’origine, le cluster pousse pour la reconnaissance de l’économie maritime dans le tissu économique néo-calédonien. Aujourd’hui, on a le lancement de quelque chose d’envergure. On va réfléchir à un plan d’ensemble pour faire que la Nouvelle-Calédonie soit un pôle d’excellence maritime", indique Philippe Darrason, le président du cluster.
Un pari audacieux pour le territoire. L’ensemble des travaux sur les trois pôles doit durer une dizaine d’années.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Carawiane Carawiane.