Des avions cargo bondés de passagers fuyant l’Afghanistan : ces images ont ravivé des souvenirs douloureux, chez Simon Baouma. Le 18 août 2008, son frère Melam et neuf autres camarades sont morts dans l’embuscade d’Uzbin. C’était la première mission du jeune homme, avec le "régiment de marche du Tchad". Il n’avait que 22 ans.
Sans colère malgré la mort de son frère
Mais contrairement à beaucoup de familles de soldats tombés là-bas, Simon Baouma n’éprouve aucune colère. Pour lui, son frère n’est pas mort pour rien. "Il est parti d'Ouvéa en étant convaincu de la continuité du 11-Septembre, lutter contre le terrorisme. Et après, ce côté des droits de l'Homme, des droits de la femme", estime-t-il. "Vingt ans après, on revient à ce qui était avant. Maintenant, il y a peut-être d'autres voies à expérimenter."
Appelée par la réserve sanitaire
Lucie, elle, est infirmière à Nouméa. Comme d’autres soignants inscrits à la réserve sanitaire de France, elle a reçu l'appel à se rendre en urgence à Kaboul pour accompagner les dernières évacuations humanitaires. Mais depuis la Calédonie, ce genre de mission est pour ainsi dire impossible. Elle en garde "une déception, de ne rien pouvoir faire en ce moment, avec toute l'actualité du monde. Je me sens un peu impuissante".
Une stèle
Dans la région de Kaboul, il y a toujours une part de Calédonie. A dix kilomètres de la capitale, au camp Warehouse quartier général de la force internationale d’assistance et de sécurité, une stèle a été érigée. A la mémoire de Melam Baouma et de bien d’autres soldats tombés en Afghanistan.
Un reportage radio de Coralie Cochin :
La crise afghane vue de Calédonie