La vaccination anti-HPV désormais ouverte aux garçons

La campagne de vaccination scolaire anti-HPV s'ouvre aux garçons en 2023.
La nouvelle campagne de vaccination au collège contre le papillomavirus débute le 25 septembre sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Et pour la première fois, les garçons pourront aussi se faire vacciner.

C’est la 8ème fois que l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie organise une campagne de vaccination anti-HPV ( infection à papillomavirus humain) en milieu scolaire, dans tous les collèges de Nouvelle-Calédonie, publics comme privés. Depuis 2015, 7 730 collégiennes ont reçu le vaccin qui les protège contre ce virus responsable notamment de 99% des cancers du col de l’utérus.
Mais pour la première fois, à compter du 25 septembre, les garçons nés en 2011 seront aussi concernés par la campagne.  

Une recommandation nationale suivie par le Congrès

" On met en oeuvre une décision qui a été prise par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie en 2022 qui est de généraliser la vaccination" explique Jean-Christophe Cardheilac est directeur de l’ASS-NC. 
Le Congrès suit ainsi la recommandation de la Haute Autorité de santé en décembre 2019, qui s’appuyait sur une série d’études menées au plan international. 
"Ces études tendent à démontrer que vacciner les garçons protège davantage les femmes, notamment les non-vaccinées, que les garçons peuvent eux-mêmes être les victimes du papillomavirus car certains types de cancer, les cancers de la sphère ORL et les cancers des parties intimes, sont liés au HPV" souligne Jean-Christophe Cardheilac. 

Le papillomavirus, vecteur de maladies

Le HPV, ou papillomavirus, est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues chez les femmes comme chez les hommes. 
"C’est un virus que chacun peut rencontrer dans sa vie, notamment sexuelle. 80 % des personnes rencontrent ce virus et malheureusement, environ 10 % peuvent le conserver dans l’organisme et ensuite le développer" souligne Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, en charge notamment de l’enseignement et de la santé scolaire. 
Le HPV peut provoquer des verrues génitales (condylomes) et accroître le risque d’accouchement prématuré.
Plus grave encore, il est responsable de la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus chez la femme, et d’autres cancers des parties génitales ou encore de la gorge chez les deux sexes. 

Qui est concerné par le vaccin ? 

La délibération du Congrès de 2022 a rendu la vaccination anti-HPV "universelle de 9 à 14 ans". C’est à dire qu’elle est possible et gratuite pour tous les jeunes, filles et garçons, de cette tranche d’âge.
 " C’est une protection efficace et qui peut être proposée à l’ensemble de notre jeunesse " souligne Isabelle Champmoreau. 
Elle peut se faire via la campagne scolaire (pour les élèves âgés de 12 ans) ou chez le professionnel de santé habituel. Deux doses sont administrées à six mois d’intervalle pour les moins de 15 ans.
S’agissant de mineurs, elle est soumise à autorisation parentale. Un formulaire sera remis aux parents dans le cadre de la campagne de l’Agence sanitaire et sociale. Vous pourrez aussi le télécharger sur ce lien.
Isabelle Champmoreau au micro de Laurence Pourtau et Carawiane Carawiane 

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