Lait infantile contaminé : retrait et rappel de 11 lots en Nouvelle-Calédonie

En métropole, le ministère de l'économie demande aux parents de ne pas utiliser les produits vendus sous les marques Milumel et Picot mais aussi Carrefour. En Nouvelle-Calédonie, l'association UFC Que Choisir a relayé cette alerte sanitaire. La DASS publie une liste des 11 lots incriminés.
A Bercy, le ministère de l'Economie et des Finances a très largement étendu dimanche les mesures de retrait et de rappel de produits infantiles fabriqués par le groupe laitier Lactalis en raison d'un risque de contamination par des salmonelles.

Alors que Lactalis avait déjà retiré et rappelé douze références de laits infantiles le 2 décembre dernier, le ministère de l'Economie et des Finances a publié dimanche une liste de plus de 600 lots qui sont rappelés, interdits à la consommation et à l'exportation.

La liste des références concernées est disponible sur www.solidarites-sante.gouv.fr.

 

Rien à signaler en Nouvelle-Calédonie ?


L'alerte sanitaire a été déclenchée dans l'après-midi. Alors que la D.A.E, la direction des affaires économiques, avait relayé, dès la semaine dernière, la mesure de sécurité sanitaire nationale.
La direction des affaires sanitaires et sociales - DASS - publie une liste des références incriminées.
Voici la liste des lots défecteux :


Cette alerte nationale a été relayée dès vendredi par l'association UFC Que Choisir en Nouvelle-Calédonie

Françoise Kerjouan, vice-présidente de l'association des consommateurs, se dit inquiète de cette absence de communication.
Des propos recueillis par Thierry Belmont et Franck Vergès

©nouvellecaledonie


Le retrait des lots en cours

Alertés ce lundi matin, les pharmaciens et l'entreprise d'importation des produits du groupe Lactalis ont assuré le retrait des lots incriminés.
Par ailleurs, les gérants de pharmacies contactent les clients qui ont acheté ces produits.

"Nous avons sept produits concernés, sept références avec des lots défectueux. On a fait le choix de tout enlever ce matin par mesure de prévention et de précaution"


Des propos recueillis par Thierry Belmont et Franck Vergès
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Les mesures insuffisantes du groupe Lactalis

Bercy estime en effet que les mesures prises par Lactalis depuis le précédent rappel ne sont "pas de nature à maîtriser le risque de contamination".
Cinq nouveaux cas de salmonellose ont été déclarés chez des nourrissons cette semaine, dont l'un avait consommé un lait de riz qui ne figurait pas parmi les produits rappelés par le groupe le 2 décembre.

"dans la mesure du possible, de ne pas (...) utiliser" les produits concernés par les nouvelles mesures de retrait et rappel, qui sont essentiellement vendus sous les marques Milumel et Picot, mais aussi Carrefour."


Les investigations menées par les autorités sanitaires et la direction de la consommation (DGCCRF) depuis cette date "ont permis d'identifier et de confirmer le lien entre ces contaminations et la consommation de produits de nutrition infantile issus des chaînes de production du groupe LNS" (Lactalis Nutrition Santé), selon le communiqué.

Le ministère a demande aux parents, "dans la mesure du possible, de ne pas (...) utiliser" les produits concernés par les nouvelles mesures de retrait et rappel, qui sont essentiellement vendus sous les marques Milumel et Picot, mais aussi Carrefour."

                

Une alternative possible

La direction générale de la Santé a ouvert le numéro d'information gratuit 0800 636 636 (7 jours sur 7, de 09H00 à 20H00) tandis que celui de Lactalis, le 0800 120 120 sera accessible jusqu'à 23H00 dimanche, puis de 09H00 à 20H00 à partir de lundi.
"S'il est vraiment impossible pour les parents de trouver l'un des laits de substitution, la Société française de pédiatrie leur propose de préparer un biberon avec le lait qu'ils possèdent, puis de faire bouillir le lait pendant 2 minutes dans une casserole, le laisser refroidir et le donner à leur(s) bébé(s) en attendant de trouver une alternative", écrit Bercy.

Dès les symptômes de diarrhée, de fièvre : contacter votre médecin
Et en cas de symptômes d'infection alimentaire (diarrhée éventuellement accompagnée de fièvre), les parents sont invités à contacter un médecin dans les meilleurs délais, ou à tout le moins de se renseigner dans une pharmacie.
"En attendant, un soluté de réhydratation, disponible en pharmacie, pourra être donné à l'enfant pour éviter une déshydratation", a expliqué le ministère.

Le reportage de Thierry Belmont et Franck Vergès 
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