Le braille : la lecture à portée de main pour les malvoyants de Calédonie

Le 4 janvier est la Journée mondiale du braille. En Calédonie, on peut apprendre ce système d’écriture adapté aux aveugles et aux non voyants à l’Association Valentin-Haüy.

Le 4 janvier 1809 naissait Louis Braille, inventeur de l'alphabet tactile dédié aux aveugles et aux malvoyants. Depuis 2001, l’Union mondiale des aveugles a choisi cette date pour célébrer la Journée mondiale du braille. En Calédonie, il est possible d'apprendre le braille, que l'on soit voyant ou non. L'Association Valentin-Haüy propose des cours.

Apprenti devenu enseignant

Jean Roine a perdu la vue il y a vingt ans. Il a dû apprendre le braille, cette écriture tactile à points saillants, et son enseignante l'a poussé à se perfectionner. "Elle m'a encouragé à poursuivre pour que je puisse donner des cours après, confie-t-il. C'est elle qui m'a donné le courage de continuer." Il valide alors son diplôme de formateur à Paris.

Apprendre le braille prend du temps. "Pour les voyants ça, peut être assez rapide, à peu près six mois. Mais pour nous, malvoyants, ça peut prendre trois ans. Il y a le braille intégral et il y a le braille abrégé." Si les livres audio ont gagné du terrain, il préfère lire avec le toucher.

"C'est important de transmettre notre savoir"

Jean Roine a été dix ans salarié de l'AVH avant de devenir bénévole. Il donne trois cours d'une heure par semaine sur ordinateur ou sa machine à écrire le braille. Il se rend aussi dans les établissements scolaires pour enseigner l'alphabet et les techniques de frappe.

Sur cette machine à écrire le braille, il suffit de six touches pour retranscrire l'alphabet, les chiffres et la ponctuation.


"Je caresse de haut en bas pour savoir les positions des points, explique le bénévole. Par exemple là, la première lettre c'est U, ensuite c'est N. Après il suffit de frôler dessus. Je leur apprends d'abord l'alphabet par cœur, puis les chiffres, la ponctuation. Après on fait une dictée et on travaille la lecture. C'est important de toujours transmettre notre savoir aux autres."

Écoutez le reportage de Julie Straboni :