Le collectif Agissons solidaires prêt à se mobiliser à nouveau

Selon le président de la fédération du BTP, 3 000 emplois ont disparu depuis les référendums.
Le collectif "Agissons solidaires", né au moment des discussions autour de la réforme du Ruamm, dénonce le mutisme des politiques sur la situation économique "alarmante", et exprime son inquiétude face au manque de perspectives.

Sur Facebook, Agissons solidaires se définit comme un "mouvement collectif, populaire et solidaire créé pour défendre les intérêts des travailleurs indépendants de Nouvelle-Calédonie". Il regroupe syndicats patronaux, chambres consulaires et le syndicat des rouleurs du BTP. Il a adressé des propositions au gouvernement, qui n'ont pas été suivies d'effet, selon lui.

Pour les représentants des secteurs, il est impossible d’attendre la fin des discussions politico-institutionnelles pour agir. Selon le Medef, déjà 69 millions de francs ont été engagés par les entreprises pour financer le chômage partiel, rien que sur le mois de janvier. D'après sa présidente, Mimsy Daly, "il y aura encore des fermetures d'entreprise. Il y en a déjà, ça va continuer, c'est un fait. On ne va pas sauver tout le monde à court terme".

"Déconnecté de la réalité"

"On a le sentiment que le discours politique est complètement déconnecté de la réalité des Calédoniens, dénonce Mimsy Daly. On n'attend pas la relance après les élections, les accords institutionnels : on a besoin de réponses tout de suite sur des sujets très concrets comme le chômage, la formation, la possibilité de donner d'autres activités aux entreprises qui vont fermer".

Après avoir alerté plus d'une fois, le collectif monte d'un cran. Si aucune réponse n'est apportée par le gouvernement d'ici vendredi, il appellera à la manifestation. "En Calédonie pour se faire entendre, il faut aller dans la rue, pour Christophe Ramadi, le président du syndicat des rouleurs et du BTP. Parce que les grands discours n'amènent que des promesses. Et c'est quand on pénalise quelque chose qu'on est entendus. C'est bien là le problème".

Le reportage d'Aiata Tarahu et Luigi Wahmereungo-Palmieri

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