Si tous les voyants sont au rouge dans la plupart des pays producteurs de nickel, en raison de la concurrence écrasante de l’Indonésie, le cours du métal s’est légèrement relevé en bourse, la semaine passée. "Le prix est désormais poussé à la hausse par l'attribution toujours hésitante des quotas miniers en Indonésie", indique Barbara Lambrecht, de la banque allemande Commerzbank.
Mais même légèrement réhaussé, le cours du métal reste trop faible pour être rentable pour bon nombre de métallurgistes. "Certaines fonderies ont annoncé qu'elles réduiraient leur production jusqu'à 50 %", relève l'analyste.
Septian Hario Seto, un responsable gouvernemental indonésien spécialiste du nickel, a d'ailleurs affirmé dans une récente interview accordée à Bloomberg, média spécialiste de l’économie et de la finance, qu'il était peu probable que les prix dépassent les 18 000 dollars la tonne.
La tonne à 17 662 dollars au 1er mars
Il a ajouté que le gouvernement indonésien ferait en sorte que le marché demeure assez bien alimenté, afin de conserver des coûts suffisamment bas pour les fabricants de véhicules électriques. Ainsi, la remontée des prix pourrait être maintenue sous ce plafond de 18 000 dollars, estiment les courtiers de la société de services financiers Marex.
Depuis le début du mois de mars, le cours du métal s'est redressé d'environ 10 %, après avoir chuté de plus de 45 % en 2023, en raison d'une forte hausse des exportations indonésiennes à bas coût.
Au London Metal Exchange (LME), la bourse de Londres, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 17 662 dollars le vendredi 1er mars, contre 17 495 dollars le vendredi précédent, à la clôture. Une légère amélioration qui reste néanmoins très loin du début de l’année 2023, où le cours s’établissait autour de 27 500 dollars la tonne.