Le FLNKS se positionne pour un déclenchement du référendum à partir du 21 avril

Réunies en convention nationale samedi à Bourail, les composantes du FLNKS ont arrêté plusieurs positions qui seront ensuite soumises aux partis lors de leurs congrès respectifs. Parmi elles, le déclenchement du troisième référendum dès avril.
 
Au terme d’une journée d’échanges à Bourail, deux semaines après le référendum du 4 octobre qui a vu le Oui progresser pour atteindre 47% des voix, les composantes du FLNKS ont adopté plusieurs décisions. Selon Victor Tutugoro, de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM) actuellement à l’animation du bureau politique, « le FLNKS a demandé aux groupes institutionnels [représentés au congrès] de déclencher le référendum à partir du 21 avril prochain. » Juridiquement, la consultation peut en effet être déclenchée à compter du 4 avril 2021 à la demande d'un tiers de l’assemblée et les indépendantistes détiennent un nombre suffisant de sièges pour pourvoir demander l’organisation du scrutin.
 

 

La question minière également évoquée

La nationalisation de la ressource minière a également été discutée : « Il faut que la ressource minière appartienne à la Nouvelle-Calédonie, au moins aux collectivités de la Nouvelle-Calédonie, poursuit Victor Tutugoro. Il faut arrêter de faire en sorte que ce soient des multinationales étrangères qui détiennent les ressources minières, comme celles du Sud ou comme Eramet, pour que la Nouvelle-Calédonie puisse valoriser elle-même ses propres titres miniers. »
Concernant l’usine du Sud dont Vale souhaite se séparer, « on voudrait que ce soit véritablement la Nouvelle-Calédonie qui se positionne pour qu’elle récupère et les titres et l’outil afin de valoriser au mieux les ressources, et qu’il y ait le maximum de retombées locales pour le pays. »

Ces motions doivent désormais être discutées dans les instances propres à chaque parti, qui devraient se réunir courant novembre.

Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor : 
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