La France va investir 1 milliard d’euros dans la recherche polaire d’ici 2030. Emmanuel Macron l’a annoncé le 10 novembre, lors de la clôture d’un sommet sur les pôles et les glaciers, qui s’est tenu à Paris.
Parmi les projets : la construction d’un navire capable de naviguer dans les glaces qui encombrent les mers polaires et qui peuvent atteindre plusieurs mètres d'épaisseur. Dit "à capacité glace", le bâtiment servira pour des explorations entre le Pacifique Ouest et l'Antarctique. Il sera basé entre Nouméa et Hobart, en Australie. Il portera le nom de l'ex-Premier ministre Michel Rocard, qui fut le premier ambassadeur de France pour les pôles, a précisé le président français.
Un défi "inédit" et "civilisationnel"
Il a également évoqué le financement de deux initiatives d'ampleur dans les deux pôles : le Polar Pod avec l'explorateur Jean-Louis Etienne dans l'océan Austral, et la Station Arctique portée par la Fondation Tara. Ainsi que la participation de la France, avec ses partenaires européens, à un grand projet de recherche en Antarctique Est, où les connaissances sont encore limitées.
La station Dumont-d'Urville, sur la péninsule antarctique, doit par ailleurs être reconstruite à partir de 2026. Et la station franco-italienne Concordia, rénovée.
Face à "l'effondrement" des surfaces gelées de la planète, un défi "inédit" et "civilisationnel" pour l'humanité, Emmanuel Macron a plaidé pour "un niveau de coopération inédit" malgré le "regain des tensions géopolitiques".
"Malgré toutes ces tensions, il est clair que nous devons agir, faire des pôles et glaciers des espaces privilégiés de paix, de coopération scientifique et environnementale", a plaidé le président français.