Le bureau élargi du Congrès de la Nouvelle-Calédonie s’est tenu sans les cheffes des groupes Les Loyalistes et Le Rassemblement. Une absence qui n’a pas empêché l’Uni, l’UC-FLNKS, l’Eveil océanien et Calédonie ensemble d’acter ce matin la constitution d’une commission spéciale "pacte nickel". Une commission qui sera officiellement créée ce jeudi en séance publique. "Même s’il y a urgence, il faut se donner du temps pour faire les meilleurs choix, justifie Pierre-Chanel Tutugoro, président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes au Congrès. Il y a une réflexion de fond à faire pour ne pas se retrouver tous les deux ou trois ans à remettre un pansement et des aides publiques pour compenser les manquements."
"Une insulte aux Calédoniens"
Pour les groupes Loyalistes et Rassemblement, opposés à la création de cette commission spéciale, le temps presse. Ils estiment que les délais de sa mise en œuvre ne sont pas adaptés à l’urgence de la situation. "Ne rien décider, mis à part la création d’une commission spéciale, c’est une insulte aux Calédoniens, pose Françoise Suvé, présidente de l'intergroupe Les Loyalistes. C’est la énième commission, c’est la énième réunion et cela fait six mois qu'on travaille sur ce pacte. Il faut maintenant sauter le pas et signer. Parce que les dommages collatéraux, ce sont 13.000 familles (qui vivent du nickel, NDLR) et des entreprises qui ferment à tour de bras."
Composition attendue lundi
Les discussions autour du pacte nickel vont donc se poursuivre. Lundi, la composition de la commission spéciale sera définie. Et le choix des membres aura une grande importance prévient Pierre-Chanel Tutugoro. "C’est important qu’on prenne le temps de la composition. C’est sûr qu’il y a un certain nombre de commissions qui n’ont pas abouti, on en connaît les raisons. Donc cette fois, on va s’assurer de mettre en place des élus qui veulent avancer sur le sujet."
La commission se réunira au Congrès dans douze jours, soit le lundi 22 avril prochain.