Le plan vigipirate urgence attentat est actif en Nouvelle-Calédonie

Le plan Vigipirate urgence attentat est activé dans les établissements scolaires, ici au lycée Lapérouse
Le 13 octobre 2023, l'assassinat dans l'Hexagone du professeur Dominique Bernard suscitait le choc parmi la communauté enseignante. L'État a depuis mis en place le troisième niveau du plan Vigipirate : "urgence attentat". Qu'en est-il en Nouvelle-Calédonie ?

Depuis le 23 octobre, les établissements scolaires calédoniens sont soumis au plan Vigipirate « urgence attentat ». Par exemple au lycée Lapérouse, les consignes de sécurité ont changé pour les 1618 élèves et les 158 enseignants. "Le plan Vigipirate c'est aussi d'être vigilant et de faire très attention à la sécurité de nos jeunes, aussi bien aux abords de l'établissement que dans le lycée, explique le proviseur Gilles Ukeiwë. Il s'agit surtout de voir qui rentre et qui sort."

« Urgence attentat » est le niveau le plus élevé du plan Vigipirate. En réponse à la dégradation de la situation au Proche-Orient et à l’assassinat à caractère terroriste de Dominique Bernard, professeur au lycée d’Arras, le 13 octobre dernier, ce plan s’applique à l’ensemble du territoire national : dans l'Hexagone, comme en Outre-Mer.

Établissements scolaires, lieux de culte et sites industriels

En Nouvelle-Calédonie, les sites à risque sont surveillés de près. "Le risque d'attentat islamiste est bien moindre dans le Pacifique, donc nous adaptons les mesures que nous mettons en place, tout en gardant ce haut niveau de vigilance, précise Théophile de Lassus, directeur de cabinet du Haut-Commissaire de la République. Nous avons renforcé considérablement le nombre de patrouilles de police et de gendarmerie au contact des établissements scolaires, des lieux de culte et des sites sensibles."

Le niveau « Urgence attentat » est limité dans le temps. La Première ministre Elisabeth Borne peut décider de son arrêt. Cela dépend notamment de l’analyse des services de renseignements et de l’évaluation du risque attentat.

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Franck Vergès : 

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