Le syndicat des industries de la mine vent debout contre les taxes

Mine de Poro à Houaïlou.
Le syndicat des industries de la mine et de la metallurgie s'insurge contre les nouvelles taxes minières votées lundi dernier. Ses membres estiment que leurs propositions ont été "ignorées".

L'adoption de deux nouvelles taxes lundi dernier par le Congrès fait vivement réagir le Syndicat des industries de la mine et de la métallurgie (SIM), qui représente les principaux industriels du secteur, qui estime "ne pas avoir été entendu".

L'organisation estime que ses propositions n'ont pas été considérées lors de l'élaboration de la nouvelle législation. "N'oublions pas que le secteur nickel est un secteur économique qui peut être en danger, qui peut être à risque, rappelle Nathalie Bakhache, secrétaire générale du syndicat. Et dans ces moments où nous devons repenser toute l'économie de la filière, il faut nous protéger, nous donner de la stabilité réglementaire et fiscale. Ces taxes sont malvenues, elles arrivent au mauvais moment."

Moratoire fiscal

Les industriels souhaiteraient la mise en œuvre d'un moratoire fiscal et réglementaire "qui nous permettrait de stabiliser notre situation économique et de garder la confiance de nos investisseurs et de nos clients. La confiance dans notre capacité à opérer pour ensuite travailler sur la stratégie nickel pour le pays", poursuit la secrétaire générale.

Le SIM affirme vouloir justement contribuer à la conception de cette politique. "Les institutions calédoniennes doivent proposer une stratégie renouvelée pour la filière nickel en Nouvelle-Calédonie."

Lundi dernier, les membres du Congrès avaient adopté en deuxième lecture la redevance sur les extractions minières et la taxe sur les exportations de minerai.