Le virus Nipah touche les roussettes de Nouvelle-Calédonie et il est transmissible à l'homme : une chercheuse australienne fait le bilan après un an d'études

Onze roussettes sont en quarantaine au parc forestier après la découverte du virus Nipah, la semaine dernière.
Debbie Eagles, vétérinaire spécialiste des Henipavirus et responsable de la section diagnostic à l'Australian Animal Health Laboratory présentait ce jeudi matin la restitution de ses travaux à l'Institut Agronomique Néo-Calédonien.
C'est la découverte, il y a un an de la circulation d'un Henipavirus sur les roussettes du parc forestier de Nouméa qui a amené des mesures de surveillance actives.
Concrètement les roussettes du parc forestier ont été isolées et l'on a également surveillé les populations de porcs sur le territoire, puisque l'espèce est sensible à ces souches virales.

Il faut se rappeler que le groupe des Henipavirus qui regroupe le virus Hendra et le virus Nipah est particulièrement pathogène chez l'homme.

Résultats des analyses menées par l'Australian Animal Health Laboratory :

> 303 analyses pratiquées sur des porcs considérés à risque se sont révélées négatives.

> 77 roussettes, dont 17 du parc forestier, 40 roussettes sauvages provenant de la Province Sud et 20 roussettes élevées par des propriétaires privées ont été testées pour les deux virus. 

Premier constat : les roussettes ne transportent pas le virus Hendra.

En revanche, le virus Nipah, ou une souche équivalente est bien présent chez 25 à 35 % des animaux testés. Un chiffre conséquent qui nécessite maintenant de plus amples analyses qui devront déterminer l'identité exacte du virus, afin de l'isoler et de connaître sa capacité a développer des maladies chez l'homme.
Il faudra donc tester un grand nombre de roussettes avant d'en savoir plus sur cette souche virale.