Cette année, la nuit du 14 juillet a été particulièrement meurtrière. Deux accidents de la route à Païta et à Nouville ont conduit à deux décès. Ainsi pas moins de 35 personnes ont perdu la vie sur nos routes depuis le début de l’année. C’est dix de plus que l’année dernière, à la même période.
A l’origine de ce fléau, on peut identifier plusieurs causes. Il y a les conduites addictives à 77,8% selon le baromètre de l’accidentalité de juin 2022. Il s’agit de conduites dangereuses auxquelles il faut mettre un terme.
Selon Mireille Münkel, présidente de l’association prévention routière, il existe des mesures de prévention. "Il y a la politique qui consiste à sensibiliser et à pousser les personnes à être plus conscientes de la problématique au moment même de l’organisation de leur soirée. C’est une chose sur laquelle on voudrait travailler, explique-t-elle. Il y a l’arme ultime qui est l’éthylotest anti-démarrage sur les véhicules. C’est un système qui s’installe sur les véhicules et qui fait qu’on ne peut démarrer le véhicule que si on a soufflé dans l’éthylotest."
"De petits outils incitatifs qui ne sont pas répressifs"
Autres facteurs : la vitesse à 73,3% ou encore le non port de la ceinture de sécurité à 65,4%. Mireille Munkel avance que l’apprentissage des règles de sécurité doit se faire dès le plus jeune âge. Cela peut passer par un outil qui a été développé dans les transports publics. "On appelle ça un nudge. Ça permet d'inciter notamment les enfants à porter leur ceinture de sécurité. Ce sont de petits outils incitatifs qui ne sont pas répressifs et qui permettent de pousser les personnes de façon presque naturelle à avoir un comportement vertueux. Peut-être faudrait-il en développer d’autres", indique-t-elle.
Les huit bénévoles permanents de l’association mènent, chaque année, des actions pédagogiques en ce sens, et ce, malgré des coupes budgétaires conséquentes. Cette année, 2 millions de francs CFP ont été prévus pour l’association dans le budget primitif de la Nouvelle-Calédonie. Mais pour mener à bien ses opérations, elle a besoin d’au moins 9 millions de francs CFP par an. Des fonds devraient être reversés à l’association lors du vote du budget supplémentaire.