D’une trentaine avant l’épidémie de Covid, ils ne sont plus que vingt-trois commerçants à demander un emplacement à la gare maritime.
Parmi eux, 80% font de l’importation : leurs souvenirs aux couleurs du Caillou ont été fabriqués ailleurs. "Au début, on a commencé par vendre de l’artisanat local, qu’on fabrique nous-même. Et au bout d’un an ou deux, on s’est aperçus que ça ne fonctionnait pas. Donc on a commencé à faire de l’importation et on connaît la clientèle australienne. Ce qu’elle cherche, ce sont des produits de souvenirs pas trop chers, dans les 350 à 500 francs CFP", assure Philippe Chan, président de l’association Ferry Market qui regroupe les commerçants locaux.
Philippe Chan, président de l’Association Ferry market
"Ils sont vraiment déçus"
La mairie, la chambre de commerce et d’industrie, le port : impossible de savoir d’où vient cette décision de proposer exclusivement des objets de fabrication locale. Ces professionnels privés de leur principale source de revenus il y a deux ans et demi sont déjà en grande difficulté selon le professionnel. "Ces gens-là, ils m’appellent presque chaque semaine pour me demander quand est-ce que ça va reprendre. Et maintenant, je leur annonce que les importateurs risquent de ne pas pouvoir exposer à la gare maritime. Ils sont vraiment déçus", regrette Philippe Chan.
Ceux qui ont récemment fait des commandes à Bali en prévision de la reprise des escales de paquebot en Calédonie, et ceux qui stockent depuis des mois plusieurs mètres cubes de souvenirs demandent à pouvoir écouler leurs stocks.
Les exposants du marché de la gare maritime en sauront plus ce mardi 18 octobre, après leur rencontre prévue à la Chambre de commerce et d’industrie. Ils craignent une augmentation des tarifs des stands de vente de souvenirs.
Le reportage de Bernard Lassauce et Nicolas Fasquel