Les finances de la province Nord oscillent entre austérité et nécessaire rééquilibrage

La province Nord continue d'investir en faveur du rééquilibrage. Ici, une vue de la Koné-Tiwaka.
Les temps sont durs, mais la province Nord continue d’investir… C’est ce que l’on peut retenir de l’examen du compte administratif et du budget supplémentaire 2015 de la collectivité provinciale qui ont été votés vendredi matin.
2015, une année qui, sans surprise, se révèle  déficitaire de quelques 4 milliards de francs, obligeant, regrette le groupe UC FLNKS, la province Nord à puiser dans son fond de roulement - une réserve qui s’élève désormais à 8 milliards de francs. Le budget définitif diminue logiquement, légèrement inférieur à 50 milliards.
 
La collectivité réalise un programme d’investissement record en 2015, à hauteur de 10 milliards, avec un engagement élevé en matière de logement social, et plus de 1 milliard pour le collège de Paiamboué. Mais elle doit puiser dans ses réserves pour en assurer le financement. 
 
Et pour poursuivre son effort d’investissement et de rééquilibrage en faveur de la côte Est, la collectivité a décidé de contracter un nouvel emprunt de 2 milliards de francs pour 2016, ce qui fait monter l’endettement total de la province à 4 milliards pour 2016. Là encore, le groupe UC FLNKS qui a voté pour le budget, ne perçoit pourtant pas d’efforts structurant le potentiel du terroir de la côte Est, notamment en matière de production agricole et de tourisme de proximité.
 
L’UC qui dans ses explications de vote s’inquiète également d’une baisse de 18 % pour le budget de la formation professionnelle et des retards de paiement de l’Etat en ce qui concerne les contrats de développement. 1,7 milliard seulement est pour l’heure crédité sur les 4 milliards dus par l’Etat.