C'est l'histoire d'une rencontre. Celle, sur scène, entre les danseurs de l’Opéra national de Paris et ceux de l’Opéra national de Kiev, en Ukraine. Pas besoin de parler la même langue pour conjuguer les cultures. Dans ce spectacle de danse classique et contemporaine, la danse s'impose une nouvelle fois comme langage universel, entre des artistes aux tempéraments différents, les uns formés aux techniques françaises, les autres par l’école Vaganova.
"Je peux apporter un morceau de la culture de l'Europe, de l'Ukraine, de l'école Vaganova, espère Oleksii Tiutiunnyk, danseur étoile de l’Opéra de Kiev. Que le spectateur voit la générosité du danseur sur scène".
Des techniques différentes
La "Nuit des chorégraphes" réunit des extraits de spectacles célèbres, signés José Carlos Martinez ou encore Rudolf Noureev. Un défi artistique pour ces danseurs car Naïs Duboscq, sujet de l’Opéra de Paris et Oleksii Tiutiunnyk, danseur étoile de l’Opéra de Kiev, n’auront eu que 6 jours pour répéter.
"On fait un pas de deux très classique, avec une technique très française. Pour Oleksii, c'est un peu difficile car il n'a pas l'habitude de cette technique là, qui s'appelle Auber ou grand pas classique. Et ensuite, on danse un pas de deux de Benjamin Millepied qui s'appelle "Triade". C'est un pas de deux beaucoup plus contemporain avec plein de "waves", plein de vagues, où il faut être très délié, très fluide, donc c'est vraiment les deux opposés."
Dans le contexte dans lequel on vit actuellement, social, économique, c'est vraiment un miracle d'être arrivé à monter ce projet.
Sthan Kabar-Louët, chorégraphe calédonien
Des talents internationaux
A l’origine de la "Nuit des chorégraphes" : un Calédonien, Sthan Kabar Louët, ancien du Béjart ballet Lausanne. Après un premier spectacle avec des danseurs italiens de l’Opéra de Paris, en 2018, il réitère cette année l’expérience avec de nouveaux talents. "Dans le contexte dans lequel on vit actuellement, social, économique, c'est vraiment un miracle d'être arrivé à monter ce projet, de recevoir des danseurs de si loin, de ce talent, qui sont tous très généreux dans leur démonstration et qui ont vraiment envie de plaire au public calédonien", confie Sthan Kabar Louët.
Du 29 juillet au 1er août, les Calédoniens découvriront, lors d’une soirée, la dizaine de danseurs participant à ce spectacle. Des jeunes âgés d’une vingtaine d’années, habitués aux ballets et aux galas, sur scène et dans les coulisses.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Cédric Michaut