Depuis 2021, la province Sud a adapté la règlementation en matière de recyclage des déchets d’emballages alimentaires. Sont concernés : les boissons et les aliments contenus dans du verre, du plastique ou du métal (aluminium ou métaux ferreux). Chaque année, environ 200 millions de produits sont mis sur le marché, a indiqué le PDG de Trecodec, cet éco-organisme dédié à la collecte et au recyclage des déchets en Nouvelle-Calédonie.
Le principe du pollueur-payeur
Concrètement, les producteurs, qu’ils soient fabricants, importateurs ou distributeurs, vont devoir prendre en charge la fin de vie de leurs produits. C’est-à-dire, "qu’ils doivent organiser le système de collecte et de traitement, mais aussi le financer", a expliqué Bernard Creugnet. Mais qui paye ? "Le consommateur via l’éco-participation. Une toute petite somme est reversée à l’éco-organisme Trecodec qui va centraliser l’argent pour le compte des producteurs. C’est ce qu’on appelle la mutualisation de façon à ce que ça coûte moins cher".
Du côté des fabricants et des importateurs, ce changement de réglementation a parfois du mal à passer, a indiqué le PDG de Trecodec, "ce n’était pas toujours bien compris et ça ne l’est toujours pas parce qu’il faut faire l’effort de s’y intéresser. Et comme ce n’est pas lucratif, ce n’est pas toujours bien vécu. Donc l’essentiel aujourd’hui c’est de s’y mettre".
Des bouteilles en plastique et des canettes contre des bons d’achat
Et afin d’inciter les particulier à recycler le plastique et l’aluminium, des machines de collecte devraient être installées d’ici la fin de l’année. En contrepartie, le consommateur recevra 2 francs par contenant sous forme de bon d’achat à utiliser dans les moyennes et grandes surfaces concernées. "Nous n’avons rien inventé", a précisé Bernard Creugnet, "ça existe en Métropole et aux Antilles et nous pensons par ce dispositif inciter les Calédoniens à recycler". C’est Trecodec, dans un premier temps, qui financera les machines, mais le PDG espère à terme que les commerces mettront la main à la poche.
Retrouvez également l'interview de Bernard Creugnet, président-directeur général de Trecodec.