Libération d'une journaliste australienne détenue depuis plus de trois ans en Chine

Le Premier ministre australien.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé que Cheng lei a été libéré et est de retour en Australie. Elle avait été arrêtée en août 2020 en Chine pour des accusations liées à la sécurité nationale.

La journaliste australienne Cheng Lei, détenue depuis plus de trois ans en Chine, a été libérée, a annoncé mercredi le Premier ministre australien, Anthony Albanese, ajoutant qu'elle était à présent de retour à Melbourne. "Le peuple australien souhaitait vivement que Cheng Lei soit réunie avec ses jeunes enfants", a déclaré M. Albanese, ajoutant que la journaliste était "ravie" d'être rentrée chez elle.

Émigrée en Australie

Mme Cheng, 48 ans, ancienne présentatrice de la chaîne publique chinoise CGTN, était détenue depuis août 2020. Officiellement accusée d'avoir "fourni des secrets d'État à l'étranger", Mme Cheng a été jugée à huis clos en 2022, et même l'ambassadeur d'Australie en Chine s'est vu interdire l'accès au tribunal pour observer la procédure.

M. Albanese a déclaré qu'elle avait été libérée par Pékin après "l'achèvement des procédures judiciaires en Chine". Cheng Lei, née en Chine, avait émigré en Australie dans son enfance avant de retourner dans son pays de naissance.

Relations tendues avec la Chine

Visage connu de l'antenne de CGTN, Mme Cheng y réalisait notamment des interviews de chefs d'entreprise du monde entier. Cheng Lei avait auparavant travaillé neuf ans en Chine pour la chaîne américaine CNBC.

Avant son arrestation, la journaliste avait publié sur Facebook un certain nombre de messages critiques envers le président chinois Xi Jinping et la gestion de la crise du coronavirus par les autorités chinoises. La détention de la journaliste avait marqué une nouvelle étape de la détérioration des relations entre la Chine et l'Australie, vue par Pékin comme un pion des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique.

Les liens se sont particulièrement tendus lorsque Canberra a réclamé une enquête internationale sur l'origine du coronavirus, détecté pour la première fois en Chine fin 2019.