Librement inspirée du film The Full monty, Nickel boys est une pièce émouvante et drôle. A découvrir au Théâtre de l’Île, où elle a été créée. C’est l’histoire d’un groupe d’amis qui se retrouvent au chômage après la fermeture de leur usine de nickel. Quand la cantine, lieu de retrouvailles et de sociabilité, est à son tour menacée, ils décident de monter un spectacle et de se mettre à nu...
"De très beaux messages"
“En tant que comédien, on transmet des messages et là, on en transmet de très beaux, ça diminue la crainte qu’on peut avoir de s’effeuiller sur scène”, explique Jean-Marc Billaud, l’un des comédiens. La pièce évoque la perte de confiance en soi et l’isolement social que peut provoquer un licenciement. Elle parle aussi d’amitié, d’espoir, d’envie de s’en sortir.
À travers leur spectacle, les anciens ouvriers trouvent “l’opportunité de se revaloriser socialement”, souligne Damien Durieux, co-auteur et metteur en scène. “On a envie que les gens rigolent, qu’ils passent un bon moment, qu’ils se disent que ce n'est pas parce que c’est la catastrophe qu’on ne peut pas se relever les manches et trouver une solution qui va nous faire du bien.”
Beaucoup de spectacles parleront des difficultés économiques et sociales que l’on rencontre, mais avec beaucoup d’humour.
Dominique Clément-Larosière, directeur du Théâtre de l'Île
Aller vers les jeunes
Cette année, au Théâtre de l’Île, “beaucoup de spectacles parleront des difficultés économiques et sociales que l’on rencontre, mais avec beaucoup d’humour”, indique Dominique Clément-Larosière, directeur. “On va aussi proposer des pièces qui vont se déplacer”, annonce-t-il. Ce, pour aller vers les jeunes et contrer cette incertitude : “est-ce que les élèves vont pouvoir venir, est-ce qu’il y aura des bus pour les amener ?”
Après août ?
En s’appuyant sur son fonds de roulement, le Théâtre de l’Île pourra fonctionner jusqu’en août. “Si le public est présent, on avancera mois par mois, on va prendre le temps”, explique Dominique Clément-Larosière. Il espère aussi "que dans l’année, des subsides d’aides institutionnelles réussiront à compléter" le budget de la structure culturelle.