Moins d'une semaine après le passage de Lucas, retour à Lifou. Toutes les tribus ont été touchées. A Jokin située dans l'extrême nord de Drehu, 80 % des habitations sont détruites. Témoignages d'une grand-mère qui a tout perdu et du propriétaire de la structure hôtelière durement touchée.
A Jokin, le phénomène Lucas a laissé derrière lui un paysage chaotique. Sur place, les habitants tentent de reconstruire ce qu'ils peuvent. Rencontre avec la famille Thatra se retrouve sans toit.
« Nous avons perdu l'ensemble de nos biens. Toutes les constructions ont été détruites. Seule, la véranda a résisté car elle a été rénovée il y a peu »
Hnaie Thatra entourée de ses nombreux petits enfants raconte comment elle a vécu le passage de la dépression Lucas. Les pailles de sa case ont été en partie enlevées, le toit de sa maison en tôle arraché, des sanitaires à ciel ouvert. Son habitation vielle de plus de 50 ans, a résisté à de nombreux cyclones. Lucas est le premier phénomène qui détruit sa maison.
« L’essentiel c’est que je remercie celui qui est au-dessus de nous parce que personne n’a été blessée moi, mon mari, mes petits enfants ainsi que mes enfants nous sommes au complet.
Toutes ces choses : tôles et maisons, on peut les remplacer mais une vie humaine est irremplaçable.»
Actuellement la famille Thatra est hébergée au presbytère de Jokin. Le "Eika" est un centre d’hébergement d’urgence mis à la disposition des sinistrés par la cellule de crise de la tribu composée de paroissiens et de coutumiers. Hnaie Thatha a entamé des démarches pour bénéficier des aides des institutions pour reconstruire sa maison.
Le reportage de Clarisse Watue et Nicolas Fasquel auprès de la structure hôtelière de Jokin : le « Faré Falaise ».