Les Loyalistes vont faire campagne sur le terrain pour le Non

Jeudi soir, les Loyalistes organisaient leur première réunion de quartier au 6ème kilomètre. Les partisans du Non veulent être stratégiquement et intellectuellement armés pour réussir à convaincre ceux qui hésitent encore.
Les chevilles ouvrières des Loyalistes seront sur le terrain pour battre campagne. Des non-indépendantistes convaincus qui devront à leur tour séduire les 33 000 abstentionnistes du premier référendum. Porte à porte, démarchage par téléphone, fiches explicatives, opérations bleu-blanc-rouge, ils disposeront d’un véritable kit pour convaincre de voter Non le 4 octobre prochain. 
 

Convaincre les indécis 

« En discutant avec de la famille qui est indépendantiste, je leur ai dit : le jour où tu me feras la démonstration que tu seras capable de nous tirer vers le haut, nous les Kanak, là, je te suis en fermant les yeux. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas » explique devant l’auditoire cet électeur. 
« Les indépendantistes, eux, vont chercher toutes les voix, une par une, et parfois deux pour une, donc, nous, il faut être honnête, mais il faut absolument qu’aucune voix ne manque parce que nous avons besoin de rester dans la Calédonie française » renchérit une autre. 
Que serait la Calédonie sans la France ? Quid de la justice et des études supérieures sans l’Hexagone ? L’Etat de droit sera-t-il maintenu ? Pourra-t-on résister à l’appétit chinois ou russe dans une Kanaky indépendante ? Les loyalistes le savent, il faut occuper le terrain et faire preuve de conviction dans leur discours. 
 

Fournir des arguments

« Il s’agissait de la première réunion de quartier. On va en faire trois dans Nouméa, à Kaméré, à la Rivière salée… On va en faire à Dumbéa, à Païta, au Mont-Dore… » explique Philippe Blaise, des Loyalistes. « Ce sont des réunions qui sont indispensables pour qu’on puisse rencontrer les Calédoniens qui sont contre l’indépendance, pour les aider à expliquer, auprès notamment de leurs jeunes, de leurs proches, pourquoi le projet du FLNKS est un projet qui est dangereux pour le vivre-ensemble ».
Lors du premier référendum en 2018, 18 535 voix séparaient le Oui du Non. Et près de 2 200 Calédoniens ont voté blanc ou nul. 
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson, Stéphanie Chenais et Christian Favennec 
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