C’est le porte-parole du Palika, Charles Washetine, qui a pris la plume ce dimanche 14 novembre pour dénoncer le maintien du référendum au 12 décembre prochain. Pour le Parti de libération Kanak, « cette décision inique relève de la provocation politique. Elle nous ramène à la case-départ d’avant les accords de Matignon-Oudinot et de Nouméa et met à mal toute possibilité de dialogue sur l’avenir du pays. Elle s’apparente à une véritable déclaration de guerre contre le peuple kanak et les citoyens progressistes du pays. »
De plus, cette décision « obscurcit la visibilité nécessaire en l’avenir politique, économique et social du pays et pourrait engendrer une situation de tension dangereuse pour la paix civile. »
Mobilisation des indépendantistes
Charles Washetine précise que le Palika va prendre l’attache des autres mouvements indépendantistes ainsi que des instances coutumières « pour définir ensemble une stratégie de riposte à la hauteur de l’insulte faite à notre peuple secoué par les deuils. »
« Nous renouvelons notre appel aux citoyens calédoniens à ne pas participer au scrutin du 12 décembre qui prend l’allure d’une mascarade et d’une farce électorale et de ne pas céder à d’éventuelles provocations », précise le communiqué.
Charles Washetine regrette qu’« après avoir manqué à de nombreuses reprises à la « neutralité » requise, l’Etat [ait] choisi de prendre fait et cause pour la droite coloniale. »
Le PALIKA lance enfin un appel à « tous les progressistes, Kanak ou non-Kanak, épris de paix et de justice dans le pays et en dehors du pays, à exprimer leur opposition à ce coup de force qui anéantit plus de trente ans d’efforts pour dessiner avec l’ensemble de notre communauté citoyenne les contours d’un pays indépendant, pacifique, démocratique et solidaire. »
Le parti, comme l’a également annoncé de son côté l’UC, saisira l’ONU pour dénoncer « l’absurdité d’une consultation d’autodétermination sans le peuple colonisé. »
Lire le communiqué :