Ce vendredi 12 novembre, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé en personne au secrétaire général de l'Union calédonienne, Pierre-Chanel Tutugoro, que le référendum aurait bien lieu le 12 décembre.
Les partis pour la Calédonie dans la France, qui demandaient le maintien de cette date, ont réagi très rapidement depuis ce matin.
- Sonia Backès, la présidente de la province Sud, est l'une des premières à avoir commenté l'annonce de Patrice Faure, le haut-commissaire, ce matin. "Annonce par le Haussaire du maintien du référendum le 12 décembre: « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Le chef de l’Etat en respectant sa parole et en ne cédant pas aux menaces des indépendantistes nous a démontré qu’il tenait à la Calédonie et qu’il l’aimait. Le 12 décembre nous irons voter Non à l’indépendance, en sécurité, pour ouvrir enfin une nouvelle page de la Nouvelle-Calédonie."
- Virginie Ruffenach, cheffe du groupe de L'avenir en confiance au Congrès "espère tourner la page de l’Accord de Nouméa et de 23 ans de notre vie calédonienne tourmentée par cette issue incertaine. Je formule le vœu que dès le 13 décembre nous puissions nous retrouver pour aborder ensemble l’écriture de la nouvelle page de notre histoire. Celle de la construction de l’avenir pour les habitants de notre petite île du Pacifique."
Je formule le vœu que dès le 13 décembre nous puissions nous retrouver pour aborder ensemble l’écriture de la nouvelle page de notre histoire.
- Nicolas Metzdorf, le président de Générations NC assure que ce n'est pas une victoire des loyalistes. "L'Etat n'a pas tremblé. Ce n'est pas une victoire des loyalistes. C'est simplement la réaffirmation du principe démocratique en Nouvelle-Calédonie. Rien ne pouvait justifier un report du référendum si ce n'est une menace indépendantiste de déstabilisation. Les menaces, voilées ou non, nous ne les accepterons plus même si nous savons les risques que cela peut engendrer dans un pays qui s'est tant déchiré. Simplement, il y a parfois des combats qui meritent d'être menés. Désormais les regards se tournent vers l'avenir et l'apaisement de notre peuple meurtri par des années de tensions politiques." Le président de Générations NC qui assure qu'ils sauront aussi "discuter avec les indépendantistes lorsqu'ils le voudront et lorsqu'il s'agira de travailler de manière constructive sur un meilleur modèle de société au sein de la France."
Nous sommes suspendus depuis trop longtemps à ce résultat. Les réformes n’ont pas lieu, l’économie tourne au ralenti, on ne s’attaque pas aux vrais sujets.
- Philippe Dunoyer, député Calédonie, ensemble rapelle que "ce choix s’appuie sur une situation épidémique globalement maîtrisée. [...] Plus que jamais, cette dernière consultation sous l’égide de l’accord de Nouméa nous oblige tous. Elle nous impose d’initier dès le lendemain des discussions afin de construire les bases d’un nouvel avenir en commun. Elle nous engage à transcender nos différences pour exalter ce qui nous rassemble et fait de nous une communauté unique. Elle réclame de la détermination, de l’écoute réciproque, de la mémoire, de l’imagination et du travail. Les Calédoniens nous le demandent."
Cette dernière consultation nous impose d’initier dès le lendemain des discussions afin de construire les bases d’un nouvel avenir en commun.
Les Voix du Non poursuivent leur campagne
De manière plus globale, dans un communiqué, les Voix du Non, "rappelent que dès qu’ils en ont eu la possibilité, ce sont les indépendantistes qui ont souhaité l’organisation de cette troisième consultation. Nous aurions, en ce qui nous concerne, préféré remplacer ce referendum binaire par un referendum de projet sur la base du résultat des deux premières consultations. Un référendum qui rassemble au lieu de diviser." Depuis maintenant 15 jours, les Voix du Non sont de nouveau en réunion chaque soir partout en Nouvelle- Calédonie. "Les leaders indépendantistes font le choix d’une non-participation, c’est leur responsabilité."
Et la société civile ?
Si les politiques ont réagi rapidement, peu de commentaires des autres composantes représentatives des Calédoniens, pour l'instant. L'association citoyenne de Nouvelle-Calédonie assure que "cette fin de consultation permettra d’ouvrir une période nouvelle où les citoyens devront être les acteurs de leur avenir afin de proposer une solution innovante et pleine d’espoir de paix et de vivre ensemble pour un mieux vivre des Calédoniens."